Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art

Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art
en Provence… et ailleurs


L’art où, par qui, et comme il s’est fait.
Les articles régulièrement postés ici rendent compte d’une activité de recherche, de publication et de conception d’outils pédagogiques.
Ce blog déroule une vision concrète et sensible de l’histoire de l’art entrevue dans ses relations de proximité avec un territoire, avec des artistes parfois surpris dans leur travail d’atelier.
Une collection de monographies sur des peintres méconnus invite à (re)découvrir un patrimoine parfois insoupçonné en Provence. Des publications et des conférences en communiquent les récentes mises à jour. Des dossiers d’étude à destination des collectivités contribuent à la connaissance, aux décisions de conservation et aux choix de mise en valeur d’œuvres longtemps ignorées voire remisées.
Un ensemble de supports et matériels pédagogiques s’adresse à des publics divers, allant de l’outil de médiation à l’objet de formation.

Patrick Varrot
Formation, recherches et publications en histoire de l'art
Marseille
Pour tout contact: patrick.varrot@wanadoo.fr

lundi 3 novembre 2014

Conférences

Dessiner au Moyen-âge : cycle de 3 conférences virtuelles


Proposé par l’Université Virtuelle du Temps Disponible

Lundi 2 février 2015
17h00-18h00

Dessiner au Moyen-âge : tablettes, peaux, papiers, textiles et papyrus

Une approche technique et quasi culinaire de la préparation des supports du dessin au Moyen-âge, un art bien mal connu.

Cette conférence inaugure un cycle sur les techniques du dessin entre le VIIIe et le XVIe siècle. Longtemps enfermé dans un statut de pratique d’apprentissage, de « brouillon », il prit ses lettres de noblesse au XIVe siècle. Traités, recettes, extraits littéraires et rares dessins préparatoires encore conservés en témoignent. Ce premier temps permettra de s’intéresser aux supports : tablettes de bois, de cire, indépendantes, reliées, doublées de peaux, souples de poche, etc. Mais aussi à la préparation des parchemins, des papiers, apparus vers 1300, avec les enduits « au blanc d’os », procédé oublié. Plus inattendus, seront décrits les dessins sur textiles fins, sur papyrus (encore en vigueur jusqu’au XIIe siècle en Sicile), sur calques dont l’usage fut plus intense qu’on le pense.

  


Lundi 16 février 2015
17h00-18h00

Dessiner au Moyen-âge : outils, instruments et accessoires

De la nature, de la fabrication et de l’invention du matériel du dessinateur.

Cette conférence déroulera la panoplie des outils mis en œuvre pour tracer. Aux traditions antiques (charbons, stylets, cordelettes, fils battus), se joignent les inventions médiévales (plumes, pinceaux à tuyau de plume, pointes de métal, crayon de plomb). Comparant pointes d’or, d’argent et de laiton, on obtient notre classification 2B, HB, 2H. Quelques représentations de peintres nous livrent les images de ces instruments. Les sources littéraires sont plus loquaces et en permettent une restitution. Des anecdotes sur les poils à utiliser pour un pinceau, en passant par la contribution du boulanger à la cuisson des charbons, par des recettes de gommes, ce parcours conduira à la découverte d’innovations tels que les mannequins articulés du XVe siècle. Cette démarche est partagée par des artistes contemporains redonnant vie à des techniques disparues comme le dessin à la pointe d’argent ou d’or.

  


Lundi 2 mars 2015
17h00-18h00

Dessiner au Moyen-âge : encres, couleurs et rehauts

Une compilation de recettes et procédés d’après les traités, les réceptaires, les récentes études scientifiques et expérimentation en la matière.

Les encres et rehauts pourraient alimenter une encyclopédie. De la controverse antique sur l’encre de seiche, aux encres carbonées, nous passerons aux teintures végétales (de coquelicot, rendue… verte, de « brésil », bois qui donna son nom au pays). Le parcours aboutira aux encres métallo-galliques, qu’on pensait à tort inventées au Moyen-âge, au « minium » employé pour le dessin des « miniatures ». Les rehauts sont aussi divers dans leur composition, parfois considérée comme « gouache médiévale ». Il s’avère que beaucoup de ces recettes ont vu le jour chez les apothicaires, d’abord pour soigner. Certaines semblent issues de pratiques culinaires (au jus d’ail ou d’oignon). D’autres mettent à contribution des métiers inattendus : le forgeron pour sa limaille, le maître-queue pour la suie de son fumoir, l’orfèvre pour sa pierre de touche qui donna une encre invisible. La démarche expérimentale des ateliers médiévaux s’insère dans une économie proche des préoccupations d’aujourd’hui.

  


 

Grâce au soutien de la CNAV Ile de France, L'UVTD permet de participer gratuitement aux conférences.
Connexion par internet via un ordinateur, une tablette tactile ou un smartphone.
Conférences interactives permettant à tous les participants d’échanger en direct avec le conférencier et entre eux.
 

Inscription et programme sur le site de l’UVTD :
http://www.uvtd.fr
Renseignements au bureau d’accueil des étudiants :
Priscille : 09 72 38 68 13
contact@uvtd.fr

mercredi 18 juin 2014

Conférences


La peinture sur les murs en Italie


Cycle de conférences – Avril à décembre 2014
Avignon, Palais des Papes

Organisé pendant la période de restauration des fresques de la chapelle Saint-Martial, peintes sous la direction de Matteo Giovanetti entre 1344 et 1346, il est consacré aux fresques italiennes antérieures à la réalisation de cette chapelle à Avignon.

 
 
 
 
 
Jeudi 3 avril 2014

Peindre à fresque au XIVe siècle. Une approche sensible des matériaux et des techniques mises en œuvre.

par Patrick Varrot

Le XIVe siècle fut marqué par une intense activité des ateliers sur les chantiers de décors muraux, en particulier dans le domaine de la peinture à fresque. Bien qu'ancestrale, cette pratique ne fut auparavant que très peu décrite dans la littérature artistique. Soucieux de transmettre leur savoir-faire, les auteurs de traités picturaux, souvent artistes eux-mêmes, ont pour la première fois abordé la fresque comme technique spécifique au XIVe siècle. La conférence proposée adopte le parti pris d'un aller-retour entre faire-savoir et savoir-faire. Sur le temps d'une heure trente sont découvertes des sources historiques, pour la plupart méconnues, et les applications concrètes des procédés dont elles témoignent, voire qu'elles enseignent avec pédagogie. L'objectif reste de faire partager de manière sensible l'expérience des artistes et de leurs équipes sur un chantier de peinture à fresque au Moyen âge. Cette conférence-atelier a été conçue en trois temps et deux mouvements. Trois temps respectant le suivi chronologique de la mise en œuvre (le travail antérieur à la peinture : les enduits, la fabrication et la préparation des outils ; les phases préparatoires à la peinture : le report du dessin et la préparation des ornements à " attacher au mur " ; la peinture à fresque et les rehauts à sec : le choix des liants, la gamme des principaux pigments). Deux mouvements pour chaque temps : la transmission des informations puis la découverte sensorielle et la manipulation des matériaux échantillonnés, d'outils et d'essais restitués selon les méthodes de l'archéologie expérimentale. Accessible à tous les publics, cette intervention n'en apporte pas moins son lot d'interrogations scientifiques. Un grand nombre de procédés, parfois simples "recettes", n'ont en effet pu être à ce jour identifiés sur ou dans les œuvres conservées.

Jeudi 22 mai 2014
Rome, fresques et mosaïques.
par Alessandro Tomei, professeur à l’Université de Chieti.

Jeudi 5 juin 2014
Assise, la basilique San Francesco (v. 1277-80 – v. 1325) : Cimabue, Torriti, Giotto, Pietro Lorenzetti, Simone Martini.
par Bruno Zanardi , professeur à l’Université d’Urbino.
 
Mardi 23 septembre 2014
Padoue, la chapelle des Scrovegni, Giotto, 1303-5
par Davide Banzato, Directeur des Musei civici de Padoue.
 
Mercredi 8 octobre 2014
Florence, les fresques du transept de l’église Santa Croce : Chapelles Peruzzi et Bardi, Pulci Berardi, Baroncelli, Chapelle Bardi di Vernio.
par Andrea De Marchi, professeur à l’Université de Florence.

Jeudi 6 novembre 2014
Sienne, Palazzo Pubblico, Simone Martini, Ambrogio Lorenzetti.
par Patrick Boucheron, professeur à Paris I.

Jeudi 4 décembre 2014
San Gimignano, collegiata Santa Maria Assunta, Lippo Memmi (?, vers 1340).
par Elisabeth Mognetti, conservateur général du Patrimoine

Centre des Congrès du Palais des Papes, Salle du Trésorier
Horaires : 18h30
Tarif : 7 € par conférence, gratuité accordée aux étudiants
Renseignements :
Avignon Tourisme
04 32 74 32 74
www.avignon-tourisme.com

lundi 12 mai 2014

Monographies : peintres méconnus en Provence

Coriolano Malagavazzo (Crémone, 1543 ou 1547 – Milan, 1595)


La commune de Gassin, près de Saint-Tropez, conserve un tableau du Don du Rosaire daté de 1587 qui avait attiré l'attention d'éminents historiens de l'art. Œuvre précoce en Provence, on y vit une importation de l'école bolonaise qui, en cette fin du XVIe siècle, posa les bases du classicisme de la peinture du siècle suivant. Cas isolé, ce tableau ne suscita guère plus d'interrogations sur les conditions de son arrivée dans l'ancien diocèse de Fréjus, que de pistes pour la recherche d'un auteur, pas forcément émilien. Cette étude décortique par le détail une série d'éléments comme autant de fils reliant la toile au couvent des Prêcheurs de Draguignan, à sa chapelle du Rosaire, à l'épisode de la " contagion " de 1587 qui transforma le lieu sacré en annexe d'hôpital. La mise en scène de l'image tempère le huis clos avec un calme paysage, le drame théâtral par une sérénité des attitudes et des couleurs. S'y décèle dès lors un écho de toiles milanaises, guidant la recherche d'un auteur, de la capitale lombarde à sa ville natale, Crémone. Un nom semble en effet s'imposer, celui de Coriolano Malagavazzo, déjà signataire d'une œuvre ayant abouti à Levens, en pays niçois. Quel rôle joua donc l'école crémonaise dans la maturation d'une peinture classique en France ? Quels rouages les Dominicains mirent-ils en action pour en favoriser l'importation en Provence ? Quelle réception put trouver cette œuvre à Draguignan, qui, encore dix ans auparavant, prenait le parti d'une peinture toujours archaïque ? Ce Don du Rosaire, malheureusement défiguré par un repeint, paraît correspondre à l'un des chaînons manquants de l'histoire de la peinture moderne en Provence.
 

Le Don du Rosaire de Gassin (1587). Une toile crémonaise de l'église des Prêcheurs de Draguignan ? Etude sur la provenance et l'attribution du tableau au peintre Coriolano Malagavazzo
Janvier 2014
43 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
59 illustrations couleurs et noir et blanc.

mardi 6 mai 2014

Dossiers d’étude

Mise en exposition des ex-voto de la chapelle Notre-Dame de Pitié

Décembre 2013


Dans le cadre de la restauration et du réaménagement de la chapelle Notre-Dame de Pitié, l’Association des Amis du Vieux Marignane a souhaité une étude préalable de sa collection d’ex-voto peints.
L’objectif en est de définir un projet de mise en exposition en adéquation avec l’histoire, la nature et les caractéristiques de l’ensemble classé monument historique en 1983, entièrement restaurés en 2009-2010 par Mme Marina Weissman. De plus, cette étude accompagne et prend en considération un projet scénographique global.
Une redéfinition et une circonscription de la collection d’ex-voto s’est avérée nécessaire, des œuvres d’un autre type y ayant été adjointes. Un remembrement de l’ensemble des plaques votives dites « scripturaires » permettra une présentation historique continue, l’écrit ayant supplanté l’image à partir des années 1870.
Le premier pan de l’étude détaille chaque pièce de la collection : datation la plus précise possible, identification du sujet, du donateur quand son nom apparaît, attribution à un peintre local quand cela est possible. S’ensuit une étude globale de la collection : son histoire, sa documentation, ses lacunes, sa composition actuelle, ses principales caractéristiques, ses rapports au territoire de la commune, aux collections du pourtour de l’Etang de Berre, du département, de la région.
Le second pan propose un projet de mise en exposition matérialisant les grandes lignes établies par l’approche précédente. Un plan d’accrochage rend ainsi visible le séquençage de la collection, des rapprochements d’œuvres dans chaque séquence adoptent des partis plus iconographiques, esthétiques ou monographiques. S’ensuit une proposition de dispositif de protection et de signalétique, en vue d’une présentation permanente et de possibilités d’accrochages temporaires selon une programmation culturelle à déterminer.

mardi 8 avril 2014

Matériels pédagogiques

Le site archéologique de Glanum accessible à tous

Une valise ludique et tactile pour comprendre la cité gallo-romaine

 

L’opération Monuments pour tous initiée par le Centre des Monuments Nationaux a occasionné la réalisation de ce matériel particulièrement adapté aux publics déficients sensoriels.

Tapis et plan tactiles à superposer, panneaux et magnets à associer au recto, traduits en reliefs (cuvette et saillie) au verso, maquettes, figurines et fac-similé permettent de restituer à partir des restes aujourd’hui accessibles, l’état originel supposé des éléments constitutifs de la ville antique, ainsi que l’histoire de la mise à jour du site.

Passages du plan à l’élévation, de nos jours à l’antiquité, de la ruine au bâti, du bâti à la vie qu’il conditionnait et abritait, s’opèrent ainsi au fil des montages et démontages successifs des éléments de la valise, d’abord manipulés en salle puis transportables sur le site.









 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Renseignements
Site archéologique de Glanum
Service d’action éducative
Avenue Vincent Van Gogh
13210 SAINT-REMY-DE-PROVENCE
04 90 92 35 07

Matériels pédagogiques : métiers, savoir-faire et techniques artistiques

Peindre sur panneau au Moyen âge

Une mallette pour le Musée du Petit Palais d’Avignon


Le Musée du Petit Palais d’Avignon conserve l’une des plus importantes collections de peintures médiévales, en grande partie italiennes, en France.
Son service éducatif a souhaité la conception et l’élaboration d’un matériel pédagogique afin d’aborder, de manière concrète et en présence des œuvres, le travail des ateliers de peintres. Issue de recherches scientifiques et d’essais techniques, la mallette proposée rassemble une sélection de supports les plus fréquemment fabriqués, d’outils et instruments les plus usités, des matériaux constituant la plupart des enduits, assiettes à dorer et couches colorées.
Ainsi y trouve-t-on panneaux de peuplier, entoilé, doublé de parchemin, encollés et enduits de gesso à la colle de peau ou de parchemin, stylets d’os ou de bois, charbons de saule, encre à l’atramentum, poinçon à « grainer », brunissoir d’agate. Un échantillonnage relativement complet regroupe gesso de Bologne, bol d’Arménie, ainsi qu’une vingtaine de pigments d’origine minérale, animale et végétale, précieux pour certains (lapis-lazuli, orpiment, etc.), produits par de simples ou savantes transformations chimiques pour d’autres (céruse, cinabre, etc.).
Le tout est à retrouver sur, dans, voire derrière les œuvres du musée.
 

Renseignements
Musée du Petit Palais
Service éducatif
Palais des Archevêques – Place du Palais des Papes
84000 AVIGNON
04 90 86 44 58
serviceeducatif.museepetitpalais@mairie-avignon.com

jeudi 27 mars 2014

Monographies : peintres méconnus en Provence

Jean-Antoine Courcelles (Aix-en-Provence, vers 1670 – Castelnaudary ?, vers 1750).


Passer d'un siècle, d'une province, d'une pratique, à l'autre. Ce sont les chemins suivis par cette étude sur Jean-Antoine Courcelles, occasionnée par l'identification de sa signature à Vernègues, près de Salon-de-Provence. Constitué de deux œuvres certaines, le catalogue bien chétif permet de sortir de l'isolement la Sainte Famille de Vaugines, venue s'ajouter aux trois courtes notices de Jean Boyer sur les Courcelles connus de 1658 à 1728. Mais quid de ce Jean Antoine, Corsel à Avignon, Courcelle à Castelnaudary, cité par les archivistes du Vaucluse et de l'Aude au XIXe siècle ? Cette monographie propose de suivre l'itinéraire du cadet d'une fratrie, figurant certainement parmi les premiers bénéficiaires de l'enseignement de l'école de dessin de Toulouse réformé par Antoine Rivalz. Formé par son frère Antoine d'abord sculpteur, Jean-Antoine révèle par son parcours les limites d'un mode d'apprentissage, un visible déclin de la peinture aixoise, l'existence de potentiels foyers artistiques inexplorés comme le Pays Salonnais et le Lauragais. Retournement de l'histoire, celle du cadet met en lumière vie et œuvre des aînés. Gaspard, apprenti du réputé Gilles Garcin, serait peut-être l'auteur de quelques touches sur des toiles de son maître comme le Saint Eloi de Roquevaire. D'Antoine, il reste la pâle polychromie d'un cadran d'horloge à Aix, peut-être une bannière récemment restaurée à Saint-Zacharie. Et de Jean-Antoine, cet hommage rendu par le salonnais César de Mark, à deux illustres figures familiales de la Contre-Réforme et, probablement, des œuvres encore anonymes entre Carcassonne et Toulouse où il exerça durant un quart de siècle.

 
Jean-Antoine Courcelles (v. 1670 - v. 1750) : Itinéraire d'un peintre aixois de Provence en Languedoc. Etude autour de deux œuvres conservées en Provence.
Mai 2013
33 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
39 illustrations couleurs et noir et blanc.

Monographies : peintres méconnus en Provence

Jean Gody (Brignoles, 1620 – Aix-en-Provence, 1685).


Jean Gody fait partie de ces peintres du XVIIe siècle qui ne suscitèrent guère l'intérêt des historiens. Connu par quelques mentions de signature et notices éparses, son œuvre resta classé comme " médiocre ". Une étude attentive aux documents d'archives et la mise à jour d'un catalogue aujourd'hui enrichi permettent d'entrevoir plus nettement la personnalité de cet artiste. Originaire de Brignoles, probablement formé dans l'atelier aixois de François Mimault, il participa aussi à la vie artistique du pourtour de l'Etang de Berre. Des documents inédits révèlent sa proximité insoupçonnée avec Jean Daret, maître incontesté de la peinture en Provence durant le Grand Siècle. Gody assura en effet selon toute vraisemblance l'apprentissage de Jean-Baptiste Daret, fils de Jean. C'est cependant vers les apports de Reynaud Levieux, peintre nîmois " classique " que l'observation de ses toiles ramène. Cette étude apporte un éclairage sur le contexte pictural de la ville de Brignoles au XVIIe siècle, sur les grands chantiers de décor des édifices religieux de Martigues, sur la vie artistique aixoise
" sans " Jean Daret, lors de son séjour parisien et au moment de sa succession. Guidée par le thème récurrent du Don du Rosaire, la recherche des peintures de Gody suit des chemins de traverse. Aux " plat-fonds " de retables d'églises et chapelles alors villageoises (Rognes, Jouques, Saint-Paul-lès-Durance, Alleins, Grimaud), se succèdent les grands ensembles baroques martégaux et des découvertes inattendues sur les cimaises du Musée du Pays Brignolais.
 

Jean Gody (1620-1685), peintre à Aix, Brignoles et Martigues. Etude autour de douze œuvres conservées en Provence.
Mai 2012
79 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
46 illustrations couleurs et noir et blanc.

Monographies : peintres méconnus en Provence

Etienne Peson (Marseille ou Arles ?, vers 1480-90 ? – Marseille, 1551)

Jean Cordonnier (Troyes, après 1470 ? – Marseille, 1547).



Etienne Peson et Jean Cordonnier : deux noms classés dans le dossier des Primitifs marseillais, deux peintres associés au début du XVIe siècle, redécouverts par des érudits du XIXe siècle, mais dont seules deux œuvres ont pu être identifiées. Un gisement dormait encore dans le fonds Pierre Bertas des Archives Municipales de Marseille. Comme pièces maîtresses s'y succèdent les relevés sur Jean Peson, fils d'Etienne, peintre aussi, les nombreux documents sur la famille de Cordonnier, dont la mention du testament de ce dernier. C'est d'abord sur la personnalité des peintres et de leurs commanditaires que les questions s'enchaînent : les origines d'un Peson, peut-être plus arlésien que marseillais, le lien d'un Cordonnier avec Georges Trubert, historieur du Roi René, les rapports avec la famille Droin, dynastie de peintres verriers, avec plusieurs artistes en transit de la Provence orientale à Avignon, les Dupin, riches calfats, Monet Olivier, prêtre, fermier et client de Peson. De l'impressionnante production de ces ateliers maîtrisant peinture et menuiserie, liant collaborateurs, apprentis et sous-traitants restait à trouver des vestiges. L'immense panneau de Pignans dans le Var, probable Pietà des calfats peinte par Cordonnier, la curieuse Annonciation de Saint-Philippe à Marseille tentent de compléter un catalogue témoignant encore timidement de l'activité picturale marseillaise des années 1520.

 
Etienne Peson, Jean Cordonnier et la peinture à Marseille autour de 1520. Etude autour de nouveaux documents et de deux œuvres inédites.
Novembre 2011
74 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
38 illustrations couleurs et noir et blanc.

Monographies : peintres méconnus en Provence

Joseph-Antoine Bernard (Martigues, vers 1762 - 1835).


Un mystérieux Bernard du Martigues était jusqu'à présent connu par deux toiles signées, ainsi qu'une mention d'archive publiée. Le peintre martégal Joseph Blaÿ (vers 1740-1795), décédé veuf et sans enfant, léguait en partie ses biens à son neveu Joseph-Bernard Flaugier, peintre bien connu des historiens de l'art catalans, initiateur du néo-classicisme espagnol et fondateur du musée d'art de Barcelone. Blaÿ réservait également une part de son héritage à sa sœur, épouse de Sébastien Bernard, et ses enfants. Voici Bernard enfin révélé, Joseph-Antoine de son prénom, neveu d'un peintre, cousin d'un peintre, mais également frère cadet d'un peintre, " peintre en histoire ", né vers 1762 dans le quartier de Jonquières, décédé en 1835, probablement du choléra. Les registres des notaires de Martigues livrent une centaine de documents, dont l'inattendu inventaire de la succession décrivant sa collection et son atelier.

Restait à reconstituer l'oeuvre. Bernard fait partie de ces artistes bénéficiaires du Concordat de 1801 ayant restauré les commandes de peintures religieuses. Comparaisons, analogies avec un groupe de trois œuvres signées alimentent un catalogue aujourd'hui riche de vingt-cinq numéros, parmi lesquels un grand nombre d'ex-voto, une bannière de procession, de grandes toiles religieuses, un portrait, répartis sur tout le pourtour de l'Etang (Martigues, Istres, Miramas, Saint-Chamas,Vitrolles, Marignane, Gignac-la-Nerthe,Vernègues). L'inventaire de sa succession laisse supposer une activité de portraitiste et de décorateur, peut-être pour le théâtre d'Avignon, ainsi que des rapports étroits avec le peintre de marines Louis Mille.

 
Joseph-Antoine Bernard (vers 1762 - 1835), un peintre de Martigues sous la Révolution, l'Empire et la Restauration. Etude autour de 25 œuvres du pourtour de l'Etang de Berre.
Mars 2011
56 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
84 illustrations couleurs et noir et blanc.

Monographies : peintres méconnus en Provence

André Carton, dit Hurlupin (Picardie ?, vers 1500 – Draguignan ?, après 1581).


Peintre du XVIe siècle connu en Provence par une œuvre signée, " Hurlupin " est l'auteur du triptyque de Saint Antoine à Cogolin. Frédéric Mireur, archiviste du Var, l'avait déjà identifié à André Carton actif à Draguignan de 1528 à 1581. Il lui avait consacré une biographie encore méconnue, s’interrogeant sur ce sobriquet aux sonorités médiévales mais pas forcément provençales. La présente étude évoque une probable provenance picarde, un possible passage à Paris, une formation certainement parfaite dans le cercle des Bréa. Le rassemblement de sources éparses, la relecture des documents cités par Mireur ne pouvaient que s'accompagner d'une enquête sur l'œuvre dont tous les auteurs déplorent la méconnaissance. Les rapprochements permis par une riche iconographie confirment les intuitions d'anciens érudits et posent les bases d'attributions inédites. Quelle évolution donc pour celui qui, traversant le siècle, peint encore en 1540 dans la tradition des Primitifs ? Observations et informations tentent de suivre l'activité d'un peintre auquel est ici donné un groupe d'œuvres de tout l'ancien diocèse de Fréjus. La célèbre Vierge du Rosaire de Notre-Dame-du-Peuple à Draguignan perd ainsi son anonymat, la délicate Adoration de l'Enfant Jésus de la chapelle du château de Sainte-Roseline aux Arcs trouve un éclairage sur ses accents à la fois italiens et flamands, le très primitif panneau de Saint Antoine de Trans se voit rajeunir de quelque vingt ou trente ans. Le triptyque et la prédelle de Saint Auxile de Callas, deux retables de Roquebrune sortent enfin d'un très long silence et d'une ombre pesante.

 
André Carton dit Hurlupin, un peintre de la Renaissance à Draguignan. Etude autour de neuf œuvres conservées dans le Var.
Janvier 2011
65 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
77 illustrations couleurs et noir et blanc.

Monographies : peintres méconnus en Provence

Jean-Baptiste Daret (Aix-en-Provence, 1649-1725).


Jean-Baptiste Daret fait partie de ces artistes cachés par l'ombre de leur père. Si la Provence s'enorgueillit très tôt des chefs-d'œuvre de l'illustre Jean Daret, elle relégua ses deux fils Michel et Jean-Baptiste à un rang secondaire. La biographie revisitée du dernier laisse cependant supposer une activité pour des personnalités du cercle parlementaire. Une régulière association avec son frère, aussi ingénieur, donna quelques fastueux décors redécouverts grâce à la restauration d'un tondo du Parlement de Provence, à deux toiles sorties de la confidentialité d'un château aixois lors d'une vente publique et attribuées aux deux frères.

Le Musée Brignolais conserve la première toile exécutée par Jean-Baptiste seul. La publication du prix-fait la replace dans la tradition des retables de confréries de métiers et y occasionne la découverte d'une navette de tisserand curieusement peinte aux pieds de la Sainte Famille. L'observation d'un style bien personnel permet de déterminer les parties dues à Jean-Baptiste sur d'autres toiles exécutées par les frères Daret. Le retable de Pontevès, signé par Michel, s'avèrerait ainsi une œuvre à deux mains, les tondi de l'église de Pertuis, bien que confiés aux deux Daret par le prix-fait, ne porteraient que l'empreinte de Jean-Baptiste. Enfin la Cène de la cathédrale d'Aix, donnée par tous les guides à Jean Daret alors qu'il ne la laissa qu'ébauchée à son décès, révèle très tôt des traits caractéristiques de chacun de ses fils peintres. Le catalogue s'achève par une publication des gravures des derniers grands décors baroques éphémères connus en Provence, réalisés sous la conduite de Jean-Baptiste pour les peintures.
 

Jean-Baptiste Daret, peintre aixois (1649-1725). Vie et œuvre d’un fils de Jean Daret.
Mars 2010
45 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
49 illustrations couleurs et noir et blanc.

Monographies : peintres méconnus en Provence

Joseph Blaÿ (Marseille, 1741 - Martigues 1795).


La vie artistique autour de l'Etang de Berre n'est souvent évoquée qu'à partir des paysagistes du XIXe siècle. Un siècle auparavant y œuvrait activement une famille de peintres issue du monde des pêcheurs. Joseph Blaÿ, second de la lignée, se forme auprès de son père sur le chantier du décor de la chapelle des Pénitents Blancs de Martigues. Quelques détails pourraient, observés de près, avoir été peints de sa main. On ne connaissait de lui qu'une toile à Martigues, et un décor plafonnant à Vitrolles. Une enquête dans les archives ainsi que dans les édifices religieux du pourtour de l'Etang de Berre, permet de lui attribuer avec certitude un ensemble d'oeuvres cohérent. D'abord populaires, puis baroques, ses images annoncent enfin le néoclassicisme. Il en va ainsi d'une série d'ex-voto à Gignac-la-Nerthe, Marignane et Berre, de toiles à Saint-Mitre-les-Remparts, Châteauneuf-lès-Martigues, Gignac-la-Nerthe et Marignane. Sa biographie très détaillée révèle un peintre proche de la population locale à qui il prête inlassablement d'importantes sommes d'argent. L'héritage de Blaÿ ne se limite pas aux localités environnantes puisque cette étude confirme ses liens étroits avec son neveu et apprenti Joseph Flaugier, chef de file du néo-classicisme catalan et fondateur du Musée d'art de Barcelone. Enfin, la découverte de l'activité d'un autre neveu formé par ses soins, un énigmatique " Bernard du Martigues ", devrait aboutir à l'établissement d'un riche catalogue d'ex-voto et toiles empreints de l'héritage néo-classique propre à la Restauration.
 

Joseph Blaÿ, peintre de Martigues (1741-1795). Etude autour de quatorze œuvres du pourtour de l’Etang de Berre.
Février 2010
55 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
63 illustrations couleurs et noir et blanc.
Edition en cours de mise à jour et d’augmentation

lundi 3 mars 2014

Dossiers d’étude

Le tableau de la Pietà et l’ancien retable de la chapelle Notre-Dame de Pitié

Dossier d’étude sur l’origine et la destination d’une toile de l’église de Marignane

Septembre 2013


Tout visiteur, même non averti, de l’église Saint-Nicolas de Marignane, remarque au fond de la chapelle jouxtant le chœur, la qualité exceptionnelle d’un tableau de la Pietà. Restaurés, la toile et le cadre se présentent pourtant dans un contexte de conservation assez préoccupant.

Récemment, l’Association des Amis du Vieux Marignane, chargée de la restauration de la chapelle Notre-Dame de Pitié, a commandé cette étude sur le tableau, à propos duquel quelques bribes d’informations historiques publiées évoquent la provenance.

Ce dossier a donc été constitué à partir d’un travail scientifique, fondé sur la recherche des sources permettant de reconstituer l’histoire de cette œuvre, de l’ancien retable du maître-autel de la chapelle Notre-Dame de Pitié à l’église paroissiale. Il est destiné à éclairer des choix de conservation, de mise en valeur et de diffusion des connaissances sur le tableau et sa destination première.

L’occasion se trouve ici donnée de rectifier nombre d’erreurs et d’approximations transmises depuis la fin du XIXe siècle sur cette copie de la célèbre Pietà du peintre bolonais Annibal Carrache. Sans oublier le doute, de plus en plus grand, quant à l’histoire traditionnellement « admise » d’une chapelle, supposé ex-voto érigé suite aux inondations de 1635. Doute levé par la découverte inédite des prix-faits liés à la reconstruction de la chapelle et le dépouillement systématique des comptes-rendus des visites épiscopales.

La raison d’être du tableau de la Pietà s’en trouve donc éclairée, tout comme sa destination première, le contexte de son exécution au troisième étage du Palais Farnèse à Rome, de sa mise en place à Marignane, de sa dépose et de son transfert. Sa datation établie de manière assez précise ouvre désormais une possibilité d’attribution à un grand maître de la peinture française, de passage entre Marseille et Avignon à l’automne 1657, que l’on n’attendrait guère à Marignane…

lundi 24 février 2014

Livrets pédagogiques

Dessiner au Moyen-âge

 

Un cahier de découvertes comprenant textes, illustrations, coloriages, jeux, activités graphiques.
Destiné aux enfants de 7 à 12 ans.
Il peut accompagner, préparer ou exploiter la découverte du matériel de la malle pédagogique Dessiner au Moyen-âge.

Dessiner au Moyen-âge – Niveau enfants
Mars 2012
29 pages, format cahier 21 x 29,7, ou livret 15 x 21 cm
Non relié, permettant la reproduction par photocopie recto-verso pour les groupes
Illustrations au trait, noir et blanc

lundi 17 février 2014

Conférences


La toile du don du Rosaire, à Gassin (1587) : une attribution inédite


Mercredi 14 mai 2014 à 18h00

Société d’Études Scientifiques et Archéologiques de Draguignan et du Var



Le don du Rosaire en présence de sainte Lucie, daté de 1587, avait été présenté à l’exposition La peinture en Provence au XVIe siècle à Marseille en 1987. Il est conservé dans l’église du village de Gassin situé dans le golfe de Saint-Tropez. Michel Laclotte, alors conservateur du département des peintures du Louvre, en avait remarqué l’exceptionnelle qualité et les caractéristiques italiennes qu’il rapprochait de l’école bolonaise. Une toute récente étude a permis l’attribution de cette toile au peintre crémonais Coriolano Malagavazzo qui a laissé en Pays niçois une œuvre signée et datée de la même année. La précocité du thème traité fait par ailleurs supposer une commande ou un achat lié à la chapelle du Rosaire du couvent des Prêcheurs de Draguignan, et à l’épisode de la peste de 1587. Cette enquête inédite enrichira les recherches sur un artiste, bien connu en Lombardie, ayant travaillé au sein du très actif atelier des Campi et aux côtés de Giovanni Battista Trotti (dit le Malosso), peut-être auteur de la composition à l’origine de la toile de Gassin.

 
Renseignements
Société d’Études Scientifiques et Archéologiques de Draguignan et du Var
21, allées d’Azémar - 83300 DRAGUIGNAN
Tél. : 04 94 68 38 32 / 09 61 37 04 63
Courriel : societudesdraguignan@wanadoo.fr
www.societe-etudes-draguignan.com/web

jeudi 13 février 2014

Livrets pédagogiques

A la découverte du sanctuaire de Notre-Dame de la Garde

Un ensemble de trois livrets guidant un jeu de piste en 7 étapes.





Ils proposent d’arpenter et d’observer le site et ses monuments en jouant, d’apprendre leur histoire depuis 1214.
Abondamment illustrées, documentées, trois versions s’adressent aux jeunes publics :
-         les enfants (environ 7 à 12 ans),
-         les adolescents francophones (12 à 17 ans),
-         les adolescents anglophones (12 à 17 ans).
Conçus en collaboration avec l’association Artesens, ils complètent la découverte de l’espace dédié aux enfants et aux personnes mal et non-voyantes du Musée de Notre-Dame de la Garde. Ils peuvent également accompagner une visite familiale, scolaire ou de loisirs du sanctuaire, célébrant cette année le 8e centenaire de sa fondation.

A la découverte du sanctuaire de Notre-Dame de la Garde
Mai 2013
En vente à l’accueil du Musée de Notre-Dame de la Garde
8 pages, 15 x 21 cm
Illustrations couleurs
1 €
Renseignements
Basilique Notre-Dame de la Garde
Rue Fort du Sanctuaire - 13281 MARSEILLE Cedex 06
Tél. : 04  91 13 40 80
www. notredamedelagarde.com




 






 





lundi 10 février 2014

Matériels pédagogiques : métiers, savoir-faire et techniques artistiques

Dessiner au Moyen-âge


Le matériel pédagogique de cette malle propose une approche archéologique et concrète de l’atelier. Dans la tradition des cabinets de curiosités ou des leçons de choses, 7 boîtes* permettent d’aborder autant d’aspects ou de composantes de la pratique du dessin préparatoire. Le parcours s’ordonne selon une logique menant des objets d’observation préalable aux matières appliquées, en passant par les supports et les outils. Tout au long de cette promenade se découvrent plus de 200 objets et 80 matériaux différents, mais aussi quelque 50 traités techniques et plus d’une centaine d’images. Des séquences illustrent, par la juxtaposition d’échantillons, les phases de transformation chimique ou manuelle des matières premières. Des carnets conservent côte à côte des essais comparés. Enfin la manipulation d’objets permet d’apprendre à connaître et reconnaître par les sens les matériaux, leurs propriétés et leurs effets.
Qu’ils soient visuels, tactiles, olfactifs… ou même sonores et gustatifs.

La pratique du dessin au Moyen-âge nécessitait une collecte de produits d’usage courant que l’on pourrait tout aussi bien trouver dans une cuisine, une étuve ou le long d’un sentier. Huile d’olive, miel, sel, vin, vinaigre, restes de pain côtoient ainsi dans la malle savon noir, pétales de coquelicot ou brins de prêle. Loin de se limiter à la restitution d’un atelier fictif, le matériel de cette malle pédagogique met en relation un ensemble de savoir-faire et de métiers tels que le peintre, l’apothicaire, le maçon, le menuisier, le boulanger, le forgeron, le verrier, le mirailler, le papetier, le parcheminier, le drapier, l’orfèvre, le tabletier ou encore le libraire. Un quotidien médiéval à la fois proche et lointain du nôtre, friand de raretés et empreint d’exotismes. L’occasion est ici donnée de satisfaire sa curiosité par la découverte de quelques échantillons de litharge, d’asa fœtida, d’hématite, de poudre de corne de cerf, de colle d’esturgeon, de térébenthine de Strasbourg… et bien d’autres.

Déjà présentés aux Archives Municipales de Marseille, aux Rencontres d’Arts Sacrés de Vauvenargues, au Centre International de Documentation et de Recherche du Petit Palais d’Avignon, à la Bibliothèque patrimoniale Romain Gary de Nice, à la Médiathèque Villa Marie de Fréjus.

* Dessiner des figurines et des mannequins
Dessiner sur tablettes
Dessiner sur parchemin, sur papier et sur toile
Dessiner des patrons et des calques
Les instruments du tracé
Dessiner à l’encre et rehausser

Dessiner au Moyen-âge. Le dessin préparatoire
Une malle et un programme pédagogiques
Un dossier pédagogique
Pour découvrir pratiques d’atelier, procédés de fabrication et expérimentations techniques
Exposition – manipulations - interventions pédagogiques – formations
Pour tous publics à partir de 7 ans

Monographies : peintres méconnus en Provence

Esprit Castagnier (Marseille, vers 1595 – 1661?)

 

La peinture à Marseille au début du XVIIe siècle reste bien méconnue au-delà des quelques œuvres laissées par le Brugeois Louis Finson lors de son passage en 1613. Esprit Castagnier, connu de 1622 à 1660, fut le peintre officiel de la ville de Marseille, tout comme son aïeul arrivé de Joyeuse en Ardèche. Sa biographie permet de mettre à jour l'histoire d'une famille de peintres connue sur cinq générations jusqu'à la fin du XVIIe siècle, mais dont ne subsiste qu'une œuvre à Marignane précisément due à Esprit. L'hypothèse d'une attribution à son père Bertrand, celle d'un rare ex-voto de la fin du XVIe siècle de la chapelle Saint-Jean-de-Garguier à Gémenos, pourrait timidement compléter le catalogue dynastique. La toile marignanaise d'Esprit provient de l'ancienne chapelle des Pénitents Blancs. Castagnier y copie très précocement la fameuse Circoncision de Louis Finson ornant l'autel de la chapelle des Jésuites de Poitiers, visiblement sans l'aide d'une gravure intermédiaire. Cette étude livre les conditions de la commande d'un tableau directement lié à l'attention que portait l'archevêque d'Arles Gaspard du Laurens à la vie des paroisses ainsi qu'au développement des confréries de son diocèse. L'histoire de l'art européen y est également interrogée par la remise en question de la genèse d'une œuvre de Finson internationalement connue.

La Circoncision du Christ d'Esprit Castagnier (1624). Enquête sur un tableau méconnu à l'Hôtel de Ville de Marignane
Mars 2009
31 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
18 illustrations couleurs et noir et blanc.

Monographies : peintres méconnus en Provence

Balthazard Lomellin (Aix-en-Provence, v. 1560-1623)


Balthazard Lomellin demeure un peintre des plus prolifiques à la fin de la Renaissance en Provence. La dynastie à laquelle il est rattaché est originaire du Piémont d'où provient son grand-père Manuel Lomellini dit Genovese, bien connu des historiens des Primitifs aixois. L'activité de Balthazard s'étend du Pays d'Aix à la région de Brignoles et à la Haute Provence. A partir de trois œuvres conservées à Brignoles et à Esparron-de-Pallières, signées et datées, cette étude fait le point sur sa culture et ses pratiques artistiques ainsi que sur son entourage. Il se révèle ainsi comme peintre du Président du Parlement Louis du Chaine, et habile inventeur d'architectures fictives. On y prend connaissance de quelques attributions inédites : un panneau daté de 1582 à Moustiers-Sainte-Marie, le monumental Jugement Dernier peint au revers de la façade de l'ancienne église des Dominicains de Saint-Maximin, les peintures murales du cloître du couvent des Minimes de Pourrières, au Musée Arbaud d'Aix une rare toile peinte d'après une sculpture disparue de Sainte Marthe de Tarascon, enfin un curieux et époustouflant devant d'autel déposé dans les réserves du Musée d'Art et d'Histoire de Grasse.

Balthazard Lomellin peintre aixois (v. 1560-1623), Etude autour de neuf œuvres conservées en Provence
Janvier 2009
42 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
47 illustrations couleurs et noir et blanc.

Publications

« Etienne Peson, peintre des années 1520 à Marseille »


Publié dans le numéro de la revue Marseille consacré au XVIe siècle à Marseille, à l’occasion de l’exposition sous-titrée « La clé du royaume » organisée par les Archives Municipales de la ville (15 juin – 24 novembre 2012).


La personnalité d’Etienne Peson était jusqu’à présent connue grâce aux travaux du docteur Barthélemy, érudit marseillais de la fin du XIXe siècle. Deux œuvres de sa main ont pu par la suite être identifiées dans les années 1950-1960, la Piétà du couvent franciscain de Saint-Jérôme, puis le retable de Monet Olivier à Saint-Chamas. Une commande été révélée à Arles en 1985. L’étude communiquée à travers cet article complète les repères biographiques, les connaissances sur l’environnement familial et professionnel du peintre, ainsi que la liste des œuvres connues, avec l’attribution de deux panneaux peints, l’un donné à son associé Jean Cordonnier, l’autre rapproché de l’activité d’un collaborateur anversois. S’en trouve éclairé le contexte artistique de la cité phocéenne au début du XVIe siècle, encore bien mal connu alors que toutes les conditions d’une production picturale prolifique et moderne y sont réunies.

« Etienne Peson, peintre des années 1520 à Marseille »
Marseille. La revue culturelle de la Ville de Marseille
N°237, juin 2012
pp.82-87