Jean-Antoine Courcelles (Aix-en-Provence, vers 1670 –
Castelnaudary ?, vers 1750).

Passer d'un siècle, d'une province, d'une pratique, à
l'autre. Ce sont les chemins suivis par cette étude sur Jean-Antoine
Courcelles, occasionnée par l'identification de sa signature à Vernègues, près
de Salon-de-Provence. Constitué de deux œuvres certaines, le catalogue bien
chétif permet de sortir de l'isolement la Sainte Famille de Vaugines, venue
s'ajouter aux trois courtes notices de Jean Boyer sur les Courcelles connus de
1658 à 1728. Mais quid de ce Jean Antoine, Corsel à Avignon, Courcelle à
Castelnaudary, cité par les archivistes du Vaucluse et de l'Aude au XIX
e
siècle ? Cette monographie propose de suivre l'itinéraire du cadet d'une
fratrie, figurant certainement parmi les premiers bénéficiaires de
l'enseignement de l'école de dessin de Toulouse réformé par Antoine Rivalz.
Formé par son frère Antoine d'abord sculpteur, Jean-Antoine révèle par son
parcours les limites d'un mode d'apprentissage, un visible déclin de la
peinture aixoise, l'existence de potentiels foyers artistiques inexplorés comme
le Pays Salonnais et le Lauragais. Retournement de l'histoire, celle du cadet
met en lumière vie et œuvre des aînés. Gaspard, apprenti du réputé Gilles
Garcin, serait peut-être l'auteur de quelques touches sur des toiles de son
maître comme le Saint Eloi de Roquevaire. D'Antoine, il reste la pâle
polychromie d'un cadran d'horloge à Aix, peut-être une bannière récemment restaurée
à Saint-Zacharie. Et de Jean-Antoine, cet hommage rendu par le salonnais César
de Mark, à deux illustres figures familiales de la Contre-Réforme et,
probablement, des œuvres encore anonymes entre Carcassonne et Toulouse où il
exerça durant un quart de siècle.
Jean-Antoine Courcelles (v. 1670 - v. 1750) :
Itinéraire d'un peintre aixois de Provence en Languedoc. Etude autour de deux
œuvres conservées en Provence.
Mai 2013
33 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
39
illustrations couleurs et noir et blanc.
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