Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art

Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art
en Provence… et ailleurs


L’art où, par qui, et comme il s’est fait.
Les articles régulièrement postés ici rendent compte d’une activité de recherche, de publication et de conception d’outils pédagogiques.
Ce blog déroule une vision concrète et sensible de l’histoire de l’art entrevue dans ses relations de proximité avec un territoire, avec des artistes parfois surpris dans leur travail d’atelier.
Une collection de monographies sur des peintres méconnus invite à (re)découvrir un patrimoine parfois insoupçonné en Provence. Des publications et des conférences en communiquent les récentes mises à jour. Des dossiers d’étude à destination des collectivités contribuent à la connaissance, aux décisions de conservation et aux choix de mise en valeur d’œuvres longtemps ignorées voire remisées.
Un ensemble de supports et matériels pédagogiques s’adresse à des publics divers, allant de l’outil de médiation à l’objet de formation.

Patrick Varrot
Formation, recherches et publications en histoire de l'art
Marseille
Pour tout contact: patrick.varrot@wanadoo.fr

lundi 24 février 2014

Livrets pédagogiques

Dessiner au Moyen-âge

 

Un cahier de découvertes comprenant textes, illustrations, coloriages, jeux, activités graphiques.
Destiné aux enfants de 7 à 12 ans.
Il peut accompagner, préparer ou exploiter la découverte du matériel de la malle pédagogique Dessiner au Moyen-âge.

Dessiner au Moyen-âge – Niveau enfants
Mars 2012
29 pages, format cahier 21 x 29,7, ou livret 15 x 21 cm
Non relié, permettant la reproduction par photocopie recto-verso pour les groupes
Illustrations au trait, noir et blanc

lundi 17 février 2014

Conférences


La toile du don du Rosaire, à Gassin (1587) : une attribution inédite


Mercredi 14 mai 2014 à 18h00

Société d’Études Scientifiques et Archéologiques de Draguignan et du Var



Le don du Rosaire en présence de sainte Lucie, daté de 1587, avait été présenté à l’exposition La peinture en Provence au XVIe siècle à Marseille en 1987. Il est conservé dans l’église du village de Gassin situé dans le golfe de Saint-Tropez. Michel Laclotte, alors conservateur du département des peintures du Louvre, en avait remarqué l’exceptionnelle qualité et les caractéristiques italiennes qu’il rapprochait de l’école bolonaise. Une toute récente étude a permis l’attribution de cette toile au peintre crémonais Coriolano Malagavazzo qui a laissé en Pays niçois une œuvre signée et datée de la même année. La précocité du thème traité fait par ailleurs supposer une commande ou un achat lié à la chapelle du Rosaire du couvent des Prêcheurs de Draguignan, et à l’épisode de la peste de 1587. Cette enquête inédite enrichira les recherches sur un artiste, bien connu en Lombardie, ayant travaillé au sein du très actif atelier des Campi et aux côtés de Giovanni Battista Trotti (dit le Malosso), peut-être auteur de la composition à l’origine de la toile de Gassin.

 
Renseignements
Société d’Études Scientifiques et Archéologiques de Draguignan et du Var
21, allées d’Azémar - 83300 DRAGUIGNAN
Tél. : 04 94 68 38 32 / 09 61 37 04 63
Courriel : societudesdraguignan@wanadoo.fr
www.societe-etudes-draguignan.com/web

jeudi 13 février 2014

Livrets pédagogiques

A la découverte du sanctuaire de Notre-Dame de la Garde

Un ensemble de trois livrets guidant un jeu de piste en 7 étapes.





Ils proposent d’arpenter et d’observer le site et ses monuments en jouant, d’apprendre leur histoire depuis 1214.
Abondamment illustrées, documentées, trois versions s’adressent aux jeunes publics :
-         les enfants (environ 7 à 12 ans),
-         les adolescents francophones (12 à 17 ans),
-         les adolescents anglophones (12 à 17 ans).
Conçus en collaboration avec l’association Artesens, ils complètent la découverte de l’espace dédié aux enfants et aux personnes mal et non-voyantes du Musée de Notre-Dame de la Garde. Ils peuvent également accompagner une visite familiale, scolaire ou de loisirs du sanctuaire, célébrant cette année le 8e centenaire de sa fondation.

A la découverte du sanctuaire de Notre-Dame de la Garde
Mai 2013
En vente à l’accueil du Musée de Notre-Dame de la Garde
8 pages, 15 x 21 cm
Illustrations couleurs
1 €
Renseignements
Basilique Notre-Dame de la Garde
Rue Fort du Sanctuaire - 13281 MARSEILLE Cedex 06
Tél. : 04  91 13 40 80
www. notredamedelagarde.com




 






 





lundi 10 février 2014

Matériels pédagogiques : métiers, savoir-faire et techniques artistiques

Dessiner au Moyen-âge


Le matériel pédagogique de cette malle propose une approche archéologique et concrète de l’atelier. Dans la tradition des cabinets de curiosités ou des leçons de choses, 7 boîtes* permettent d’aborder autant d’aspects ou de composantes de la pratique du dessin préparatoire. Le parcours s’ordonne selon une logique menant des objets d’observation préalable aux matières appliquées, en passant par les supports et les outils. Tout au long de cette promenade se découvrent plus de 200 objets et 80 matériaux différents, mais aussi quelque 50 traités techniques et plus d’une centaine d’images. Des séquences illustrent, par la juxtaposition d’échantillons, les phases de transformation chimique ou manuelle des matières premières. Des carnets conservent côte à côte des essais comparés. Enfin la manipulation d’objets permet d’apprendre à connaître et reconnaître par les sens les matériaux, leurs propriétés et leurs effets.
Qu’ils soient visuels, tactiles, olfactifs… ou même sonores et gustatifs.

La pratique du dessin au Moyen-âge nécessitait une collecte de produits d’usage courant que l’on pourrait tout aussi bien trouver dans une cuisine, une étuve ou le long d’un sentier. Huile d’olive, miel, sel, vin, vinaigre, restes de pain côtoient ainsi dans la malle savon noir, pétales de coquelicot ou brins de prêle. Loin de se limiter à la restitution d’un atelier fictif, le matériel de cette malle pédagogique met en relation un ensemble de savoir-faire et de métiers tels que le peintre, l’apothicaire, le maçon, le menuisier, le boulanger, le forgeron, le verrier, le mirailler, le papetier, le parcheminier, le drapier, l’orfèvre, le tabletier ou encore le libraire. Un quotidien médiéval à la fois proche et lointain du nôtre, friand de raretés et empreint d’exotismes. L’occasion est ici donnée de satisfaire sa curiosité par la découverte de quelques échantillons de litharge, d’asa fœtida, d’hématite, de poudre de corne de cerf, de colle d’esturgeon, de térébenthine de Strasbourg… et bien d’autres.

Déjà présentés aux Archives Municipales de Marseille, aux Rencontres d’Arts Sacrés de Vauvenargues, au Centre International de Documentation et de Recherche du Petit Palais d’Avignon, à la Bibliothèque patrimoniale Romain Gary de Nice, à la Médiathèque Villa Marie de Fréjus.

* Dessiner des figurines et des mannequins
Dessiner sur tablettes
Dessiner sur parchemin, sur papier et sur toile
Dessiner des patrons et des calques
Les instruments du tracé
Dessiner à l’encre et rehausser

Dessiner au Moyen-âge. Le dessin préparatoire
Une malle et un programme pédagogiques
Un dossier pédagogique
Pour découvrir pratiques d’atelier, procédés de fabrication et expérimentations techniques
Exposition – manipulations - interventions pédagogiques – formations
Pour tous publics à partir de 7 ans

Monographies : peintres méconnus en Provence

Esprit Castagnier (Marseille, vers 1595 – 1661?)

 

La peinture à Marseille au début du XVIIe siècle reste bien méconnue au-delà des quelques œuvres laissées par le Brugeois Louis Finson lors de son passage en 1613. Esprit Castagnier, connu de 1622 à 1660, fut le peintre officiel de la ville de Marseille, tout comme son aïeul arrivé de Joyeuse en Ardèche. Sa biographie permet de mettre à jour l'histoire d'une famille de peintres connue sur cinq générations jusqu'à la fin du XVIIe siècle, mais dont ne subsiste qu'une œuvre à Marignane précisément due à Esprit. L'hypothèse d'une attribution à son père Bertrand, celle d'un rare ex-voto de la fin du XVIe siècle de la chapelle Saint-Jean-de-Garguier à Gémenos, pourrait timidement compléter le catalogue dynastique. La toile marignanaise d'Esprit provient de l'ancienne chapelle des Pénitents Blancs. Castagnier y copie très précocement la fameuse Circoncision de Louis Finson ornant l'autel de la chapelle des Jésuites de Poitiers, visiblement sans l'aide d'une gravure intermédiaire. Cette étude livre les conditions de la commande d'un tableau directement lié à l'attention que portait l'archevêque d'Arles Gaspard du Laurens à la vie des paroisses ainsi qu'au développement des confréries de son diocèse. L'histoire de l'art européen y est également interrogée par la remise en question de la genèse d'une œuvre de Finson internationalement connue.

La Circoncision du Christ d'Esprit Castagnier (1624). Enquête sur un tableau méconnu à l'Hôtel de Ville de Marignane
Mars 2009
31 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
18 illustrations couleurs et noir et blanc.

Monographies : peintres méconnus en Provence

Balthazard Lomellin (Aix-en-Provence, v. 1560-1623)


Balthazard Lomellin demeure un peintre des plus prolifiques à la fin de la Renaissance en Provence. La dynastie à laquelle il est rattaché est originaire du Piémont d'où provient son grand-père Manuel Lomellini dit Genovese, bien connu des historiens des Primitifs aixois. L'activité de Balthazard s'étend du Pays d'Aix à la région de Brignoles et à la Haute Provence. A partir de trois œuvres conservées à Brignoles et à Esparron-de-Pallières, signées et datées, cette étude fait le point sur sa culture et ses pratiques artistiques ainsi que sur son entourage. Il se révèle ainsi comme peintre du Président du Parlement Louis du Chaine, et habile inventeur d'architectures fictives. On y prend connaissance de quelques attributions inédites : un panneau daté de 1582 à Moustiers-Sainte-Marie, le monumental Jugement Dernier peint au revers de la façade de l'ancienne église des Dominicains de Saint-Maximin, les peintures murales du cloître du couvent des Minimes de Pourrières, au Musée Arbaud d'Aix une rare toile peinte d'après une sculpture disparue de Sainte Marthe de Tarascon, enfin un curieux et époustouflant devant d'autel déposé dans les réserves du Musée d'Art et d'Histoire de Grasse.

Balthazard Lomellin peintre aixois (v. 1560-1623), Etude autour de neuf œuvres conservées en Provence
Janvier 2009
42 pages, 20 x 28,7 cm, reliure spirale
47 illustrations couleurs et noir et blanc.

Publications

« Etienne Peson, peintre des années 1520 à Marseille »


Publié dans le numéro de la revue Marseille consacré au XVIe siècle à Marseille, à l’occasion de l’exposition sous-titrée « La clé du royaume » organisée par les Archives Municipales de la ville (15 juin – 24 novembre 2012).


La personnalité d’Etienne Peson était jusqu’à présent connue grâce aux travaux du docteur Barthélemy, érudit marseillais de la fin du XIXe siècle. Deux œuvres de sa main ont pu par la suite être identifiées dans les années 1950-1960, la Piétà du couvent franciscain de Saint-Jérôme, puis le retable de Monet Olivier à Saint-Chamas. Une commande été révélée à Arles en 1985. L’étude communiquée à travers cet article complète les repères biographiques, les connaissances sur l’environnement familial et professionnel du peintre, ainsi que la liste des œuvres connues, avec l’attribution de deux panneaux peints, l’un donné à son associé Jean Cordonnier, l’autre rapproché de l’activité d’un collaborateur anversois. S’en trouve éclairé le contexte artistique de la cité phocéenne au début du XVIe siècle, encore bien mal connu alors que toutes les conditions d’une production picturale prolifique et moderne y sont réunies.

« Etienne Peson, peintre des années 1520 à Marseille »
Marseille. La revue culturelle de la Ville de Marseille
N°237, juin 2012
pp.82-87