Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art

Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art
en Provence… et ailleurs


L’art où, par qui, et comme il s’est fait.
Les articles régulièrement postés ici rendent compte d’une activité de recherche, de publication et de conception d’outils pédagogiques.
Ce blog déroule une vision concrète et sensible de l’histoire de l’art entrevue dans ses relations de proximité avec un territoire, avec des artistes parfois surpris dans leur travail d’atelier.
Une collection de monographies sur des peintres méconnus invite à (re)découvrir un patrimoine parfois insoupçonné en Provence. Des publications et des conférences en communiquent les récentes mises à jour. Des dossiers d’étude à destination des collectivités contribuent à la connaissance, aux décisions de conservation et aux choix de mise en valeur d’œuvres longtemps ignorées voire remisées.
Un ensemble de supports et matériels pédagogiques s’adresse à des publics divers, allant de l’outil de médiation à l’objet de formation.

Patrick Varrot
Formation, recherches et publications en histoire de l'art
Marseille
Pour tout contact: patrick.varrot@wanadoo.fr

lundi 26 octobre 2015

Scénographies

L’accrochage des ex-voto de Notre-Dame de Pitié de Marignane : du dossier d’étude à la mise en exposition.

Lors des dernières Journées du patrimoine 2015, les visiteurs ont pu redécouvrir l’intérieur de la chapelle Notre-Dame de Pitié surplombant le terroir de Marignane et l’Etang de Berre. Le début de la campagne de restauration avait occasionné en 2013 deux dossiers d’étude spécifiques au mobilier de ce sanctuaire rural. L’un sur les ex-voto peints à rendre à la vue des visiteurs concluait à un parti pédagogique et esthétique, l’autre sur le tableau de la Pietà d’après la toile d’Annibal Carrache, à une possibilité de retour à son lieu d’origine de ce tableau, « plat-fond » de l’ancien retable du maître-autel de la chapelle.


 
Le parti, à pleins et vides, de l’accrochage en vitrine (conçue spécialement pour le schéma d’accrochage interne) rend visuellement et horizontalement le rythme des dépôts d’ex-voto peints avant et après la Révolution. Il procède par ailleurs par regroupements en colonnes, selon des critères iconographiques et d’attributions à des mains locales ou ateliers identifiés. Des lacunes volontaires permettent d’apprécier le phénomène des disparitions et surtout de réserver des emplacements aux futures redécouvertes. Dès le jour de réouverture, un fragment ayant échoué dans une collection particulière a d’ailleurs déjà été signalé.
 

 
Le dispositif signalétique, synthèse de l’étude historique de ces deux œuvres ou ensembles, accompagne discrètement la visite et la découverte des peintures « ré-ornant » les parois enfin re-blanchies du monument.

 
 

lundi 28 septembre 2015

Dossiers d’étude


L’église Saint-Nicolas de Marignane – De pierre, de bois, d’or et de couleurs

Dossier d’étude sur l’histoire, l’architecture, l’ornementation, le mobilier et les restaurations de l’église paroissiale

Juillet 2015

L’association des Amis de Marignane et de la Provence, préparant la remise en œuvre de la restauration de l’église paroissiale Saint-Nicolas, a commandé cette étude préliminaire. Deux rapports techniques avaient jusqu’alors précédé les deux principales campagnes d’intervention sur le bâti et les décors, en 1985 et 1999-2000, la seconde étant restée inachevée. Un cruel manque de sources identifiées, une histoire laconique, souvent hypothétique voire erronée, n’avaient pas permis d’établir une claire étude scientifique étayant les choix de restauration.

Documenter, dater, jalonner l’histoire du monument classé depuis 1992 fut donc l’objectif premier. Repérage du noyau primitif, proposition de points de sondages historiquement justifiés, délimitation des étapes de l’évolution du bâti, connaissance de leurs motivations, des artisans et artistes sollicités, des matériaux et techniques mis en œuvre, ont pu découler d’un travail de dépouillement des archives communales, épiscopales, notariales et paroissiales. Trois périodes marquantes, les années 1520-1570, 1610-1670 et 1840-1905 ont ainsi livré de nombreux documents et informations (dont l’identité du menuisier auteur du monumental retable Renaissance cherchée de longue date) propres à valoriser chaque partie du bâtiment et de son mobilier, à guider les décisions de maintien ou non d’éléments ou d’états problématiques.

vendredi 11 septembre 2015

Documents pédagogiques


Un dossier préparatoire aux visites guidées et des planches d’accompagnement pour l’Office de Tourisme de Marignane

 
 

A l’occasion du renouvellement de son programme de visites guidées des principaux monuments de la ville, l’Office de Tourisme de Marignane a souhaité disposer d’un dossier mis à jour sur le château des Covet, l’église Saint-Nicolas et l’ancienne maison commune.
Le document, synthétique, intègre les dernières découvertes permises par le dépouillement d’archives inédites, la re-datation de certaines parties des bâtiments, de nouvelles attributions, et une campagne photographique de détails jusqu’alors passés inaperçus ou mal interprétés. Les informations sont classées selon les parcours, illustrées de planches de vignettes permettant un repérage immédiat in situ. Des encarts de type biographiques ou techniques proposent des approches plus approfondies à développer avec des publics en recherche d’informations plus précises. A disposition des personnels de l’Office chargés des visites, ce dossier a été mis à contribution pour la préparation du programme des « Escales Patrimoine à Marignane » dès les mois de juillet et août 2015.
 
Pour accompagner les visites des trois principaux monuments de la ville, un portefeuille de planches visuelles a été constitué avec la collaboration du photographe Germain Thyssen. Détails inaccessibles, notamment avec des groupes, vues aériennes, planches comparatives, documents anciens ou états disparus contribuent à rendre concrets les commentaires, descriptions et évocations.
 



 
Renseignements
Office de Tourisme de Marignane
Cours Mirabeau
13700 Marignane
04 42 31 12 97
http://www.tourisme-marignane.com

jeudi 3 septembre 2015

Matériels pédagogiques : métiers, savoir-faire et techniques artistiques


Peindre au fil du temps… Matériaux et outils des peintres de l’antiquité au XIXe siècle


Un meuble pédagogique pour le Musée Calvet d’Avignon

 
 
Le Musée Calvet d’Avignon possède de riches collections de peinture et d’archéologie. Soucieux d’engager les publics dans une compréhension des œuvres peintes par la manipulation, l’expérimentation ou la simple découverte sensorielle des outils, matériaux et techniques mis en œuvre, son service éducatif a souhaité la conception d’un dispositif mobile à utiliser dans les salles ou hors les murs.
Le meuble pédagogique réalisé s’inspire des tables à peindre, articulant tiroirs de réserve, tablettes de travail et chevalet de présentation à double position (visuelle ou verticale, tactile ou inclinée). Quatre « tranches » ou strates d’histoire des ateliers s’y logent et délogent : Peinture égyptienne, Peinture du Moyen-âge et de la Renaissance, Peinture des XVIIe et XVIIIe siècle, Peinture du XIXe siècle.
 
 
 
Les quatre tiroirs se transforment en mallettes indépendantes et renferment tout un matériel (supports, composants des enduits, outils restitués, échantillonnage de liants, siccatifs, pigments historiques, composants de vernis) et sa documentation, par fiches individualisant chaque élément ou produit (dénominations, composition chimique, historique, méthodes de fabrication ou de préparation, usages). Par période, il permet de rendre concret et sensible le travail des artistes et artisans, tout comme les recherches historiques sur leurs pratiques, dont les œuvres donnent à voir l’aboutissement.
 







Renseignements
Musée Calvet
Service éducatif
65 rue Joseph Vernet
84000 AVIGNON
04 90 86 33 84
musee.calvet@mairie-avignon.com

mercredi 13 mai 2015

Conférences

Peindre dans l’Egypte ancienne : cycle de 5 conférences virtuelles

Proposé par l’Université Virtuelle du Temps Disponible


Mardi 26 mai 2015
17h00 – 18h00

Peindre dans l’Egypte ancienne : peintres, dessinateurs et scribes.

Portraits, autoportraits, signatures, mythes et documents.
L’artiste, artisan peintre, dessinateur, scribe, souvent les trois à la fois, constitue le pivot de la connaissance de la civilisation égyptienne antique. C’est en effet d’objets, d’œuvres, d’images et d’écrits que l’égyptologie s’est nourrie. L’auteur en fut assez systématiquement gommé au profit d’un fait de civilisation, son œuvre utilisée comme illustration ou faire valoir de son possesseur ou de son commanditaire. Cette première étape du cycle « Peindre en Egypte » propose de faire connaissance avec une profession et des individus qui l’ont exercée. Portraits, « autoportraits », signatures, documents, et paradoxalement, mythes, permettent de dresser une image concrète et précise du métier.

 
 
Mercredi 10 juin 2015
17h00 – 18h00

Peindre dans l’Egypte ancienne : outils et instruments.

Inventaire du matériel connu des ateliers et des chantiers de peinture.
Seconde étape du cycle « Peindre en Egypte », cette conférence pourrait s’apparenter à la visite d’un atelier ou d’un chantier. Les fouilles de certains sites emblématiques, le village des artisans de Deir el Medineh, un magasin du complexe de Karnak, une école du Ramesseum de Thèbes ont livré un important matériel. Des outils, contenants, instruments étaient déjà identifiés dans d’anciennes collections, ainsi que sur des représentations de peintres. La connaissance de l’outillage fut complétée par des relevés archéologiques d’objets aujourd’hui disparus, à la fois triviaux et étonnants. Mortiers, pilons, molettes, encriers, coquilles, palettes, boîtes à couleurs, calames, pinceaux, brosses, polissoirs, permettront de suivre les étapes d’exécution d’une œuvre, du broyage des couleurs à leur application.


Mardi 23 juin 2015
17h00 – 18h00

Peindre dans l’Egypte ancienne : confection et préparation des supports de la peinture.

Enduits, bois, peaux, toiles, papyrus et cartonnages.
Troisième volet du cycle consacré à la pratique de la peinture dans l’Egypte pharaonique, cette intervention portera sur les matériaux polychromés. La notion de peinture pour la peinture, de « tableau », n’étant ni documentée ni véritablement attestée, toute image reste liée à un objet matériel. Les matériaux les plus fréquemment préparés pour la peinture seront ainsi passés en revue : les enduits muraux (de la « mouna » aux enduits blancs de surface), les trois principaux bois (figuier sycomore, acacia et tamaris), les peaux animales approchant du parchemin, les toiles de lin, les papyrus, les cartonnages que ces deux derniers permettent de fabriquer. Feront l’objet d’une attention particulière les ingrédients calcaires, colles et liants entrant dans la composition des couches préparatoires.

 
 
Jeudi 2 juillet 2015
17h00 – 18h00

Peindre dans l’Egypte ancienne : le dessin.

Méthodes d’apprentissage, tracés et images préparatoires, œuvres graphiques.
Le dessin constitue l’origine de l’art et de l’écriture dans l’Egypte ancienne. En témoigne la désignation du « scribe des contours ». Les écoles, les « enseignements », des tablettes d’exercices exhumées lors de fouilles apportent un éclairage sur les méthodes d’apprentissage. Leur mise en application a laissé des images émouvantes, notamment sur les « ostraca ». Véritables carnets de pierre ou de céramique, ils portent exercices, maladroits, corrigés, essais repris, observations. Plus aboutis, les dessins préparatoires donnent à voir les phases d’élaboration d’une œuvre peinte, sculptée ou bâtie. Cette conférence proposera de feuilleter un album de croquis, esquisses, modèles, ébauches et même dessins d’agrément… Et de détailler quelques recettes d’encre connues, non seulement par les œuvres, mais aussi par la pharmacopée égyptienne.

 
Jeudi 16 juillet 2015
17h00 – 18h00

Peindre dans l’Egypte ancienne : pigments, liants, laques, « vernis » et dorures.

Des mines aux palettes des peintres.
Cette dernière approche de la peinture égyptienne permettra de composer une riche palette de couleurs employées des temps pharaoniques à l’époque ptolémaïque. Des écrits donnent des listes à fournir aux artistes ou évoquent des secrets de fabrication (celui du fameux bleu égyptien). Du matériel de fouille a livré la matière travaillée en atelier ou sur chantier, les études scientifiques ont parachevé la connaissance des ingrédients de la peinture. Que trouve-t-on au fond d’un mortier, d’une coquille, de godets ou des cupules d’une palette, et finalement à la surface des œuvres ? En suivant le spectre des couleurs, seront découverts une trentaine de pigments, ainsi qu’un certain nombre de gommes, résines, huiles et colles animales. Le tout constituant le « fard » des œuvres… comme parfois la gamme cosmétique des Egyptiens de l’antiquité.


 
Grâce au soutien de la CNAV Ile de France, L'UVTD permet de participer gratuitement aux conférences.
Connexion par internet via un ordinateur, une tablette tactile ou un smartphone.
Conférences interactives permettant à tous les participants d’échanger en direct avec le conférencier et entre eux.

Inscription et programme sur le site de l’UVTD :
http://www.uvtd.fr
Renseignements au bureau d’accueil des étudiants :
Priscille : 01 81 51 68 78
contact@uvtd.fr