Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art

Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art
en Provence… et ailleurs


L’art où, par qui, et comme il s’est fait.
Les articles régulièrement postés ici rendent compte d’une activité de recherche, de publication et de conception d’outils pédagogiques.
Ce blog déroule une vision concrète et sensible de l’histoire de l’art entrevue dans ses relations de proximité avec un territoire, avec des artistes parfois surpris dans leur travail d’atelier.
Une collection de monographies sur des peintres méconnus invite à (re)découvrir un patrimoine parfois insoupçonné en Provence. Des publications et des conférences en communiquent les récentes mises à jour. Des dossiers d’étude à destination des collectivités contribuent à la connaissance, aux décisions de conservation et aux choix de mise en valeur d’œuvres longtemps ignorées voire remisées.
Un ensemble de supports et matériels pédagogiques s’adresse à des publics divers, allant de l’outil de médiation à l’objet de formation.

Patrick Varrot
Formation, recherches et publications en histoire de l'art
Marseille
Pour tout contact: patrick.varrot@wanadoo.fr

mardi 5 décembre 2017

Publications

25 notices encyclopédiques pour l'Allgemeines Künstler Lexikon

(éditions Walter De Gruyter, Berlin)

 
Depuis 2006 ont été rédigées 25 notices sur des peintres de la région provençale (XVIe-XVIIIe siècles) pour la plus importante encyclopédie d’histoire de l’art :
 
Gaudion André (vol.50, juin 2006)
Gomet Imbert (vol.57, juin 2008)
Gordier Michel (vol.58, juin 2008)
Gost Durand (vol.59, novembre 2008)
Gourgaud Jean (vol.59, novembre 2008)
Grégoire Paul et Gaspard (vol.61, juin 2009)
Grève Guillaume-Ernest, Guillaume et Jean (vol.61, juin 2009)
Griffon Jean (vol.62, juin 2009)
Grilhon Jean (vol.62, juin 2009)
Grisset Nicolas (vol.62, juin 2009)
Grobe Guillaume (vol.62, juin 2009)
Guigalet Constantin (vol.65, novembre 2009)
Guigues Henri (vol.65, novembre 2009)
Guyens Jean (vol.66, juin 2010)
Guyon Jean (vol.66, juin 2010)
Guyon Philippe et Michel (vol.66, juin 2010)
Guyot Jacques (vol.66, juin 2010)
Hast Just de (vol.70, septembre 2011)
Herselin Pierre et Marguerite (vol.72, décembre 2011)
Homons Guy (vol.74, juin 2012)
Hurlupin, André Carton, dit (vol.76, novembre 2012)
Ingillibert François (vol.76, novembre 2012)
Jullien Barthélemy (vol.78, juin 2013)
Pinedo Francisco (vol.95, juin 2017)
Ronzen Antoine (vol.99, novembre 2017)
 
L’Allgemeines Künstler Lexikon (abrégé en AKL, Dictionnaire Universel des Artistes) a été débuté en 1969. Il refond les fameux dictionnaires Thieme-Becker (paru en 37 volumes de 1907 à 1950) et l'Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts, édité sous la direction de Hans Vollmer dans les années 1950. Ses volumes supplémentaires reprenant à la lettre A sont publiés depuis 2005, l’ensemble devant s’achever en 2020.
La version en ligne de l'AKL (Artists of the World Online), accessible depuis 2010, comporte plus d'un million d'entrées mises à jour sur des artistes de l'antiquité à nos jours, en allemand et en anglais.
 

mercredi 29 novembre 2017

Dossiers d’étude

Fêtes et réjouissances marignanaises

Un calendrier de 13 fêtes célébrées à Marignane entre le XVIe et le XXIe siècle


Octobre 2017


Septième dossier d’étude commandé par l’association des Amis de Marignane et de la Provence, ce rapport de recherche propose un premier tableau, ou plutôt calendrier des fêtes et réjouissances marignanaises du XVIe au XXIe siècle. Fondé sur le projet de restauration de la chapelle Notre-Dame de Pitié en 1965, l’objectif de l’association a toujours été d’éclairer, à travers ces campagnes scientifiques, l’histoire du patrimoine de la commune à la lueur de celle du sanctuaire rural. Interroger maintenant l’organisation des fêtes qui, pour beaucoup, s’y déroulaient ou y menaient, revient finalement à sonder les origines du ou des mouvements associatifs à l’œuvre pour ces évènements. Une suite cohérente est ainsi donnée aux travaux précédents sur le patrimoine matériel et monumental de Marignane engagés depuis 2013, initiée par la question : et quelle vie dans ou pour cet héritage bâti ? A partir d’un premier tri issu des études précédentes, treize fêtes régulières ont été retenues, toutes récurrentes et documentées depuis le début de l’époque moderne, soit les XVIe et XVIIe siècles : l’Annonciation ou Incarnation (25 mars), le Jeudi Saint (avril), la Saint-Marc ou fête des vignerons (25 avril), les Rogations (mai), la Fête-Dieu (juin), la Saint-Jean-Baptiste (24 juin), la Saint-Eloi (25 juin), les fêtes de Notre-Dame (7-10 septembre), la Nativité de Notre-Dame (8 septembre), le Vœu de la Saint-Mathieu (21 septembre), la Saint-Nicolas ou fête des mariniers (6 décembre), la « Vaquette » ou fête du Roitelet (26 décembre), les processions du Rosaire chaque premier dimanche du mois. Elles demeurent, dans leur mise en œuvre, propres à Marignane, avec leurs particularités (et leur créativité) locales, et présentent le point commun de rassembler toute la population, alors dite « communauté ». La forme du document proposé comme moyen de diffusion privilégie l’approche sensorielle. Elle facilite une immersion dans les évènements décrits et un partage d’expérience avec leurs participants, tout en maintenant la distance historique nécessaire à la compréhension de pratiques et mentalités autres, parfois supposées, la plupart disparues, et pour certaines incompatibles avec celles de la société actuelle. Les pages en sont donc autant que possible illustrées et émaillées de descriptions visuelles, sonores, gustatives, olfactives. Recettes culinaires, partitions musicales, schémas et notations chorégraphiques créent, le cas échéant, des possibilités de restitutions concrètes et expérimentales. Au-delà d’une succession d’évènements purement locaux, ce dossier replace Marignane et son patrimoine immatériel dans une histoire bien plus large. On y trouve en effet des témoignages parmi les plus anciens actuellement connus dans la région, comme la mention des biscuits ou échaudés du Jeudi Saint en 1651, celle de la mise aux enchères du gaillardet de la Saint-Eloi dès 1740, celle des « épingles » offertes aux danseuses par leurs cavaliers dès 1777, ou celle de la bouillabaisse en 1789. Le contenu de ce dossier permet de compléter la documentation diffusable sur le patrimoine immatériel de Marignane. Il alimentera notamment la signalétique manquante de la chapelle Notre-Dame de Pitié.

 
Renseignements
Association des Amis de Marignane et de la Provence
5, rue Foch - 13700 Marignane
04 42 34 87 32
lesamisduvieuxmarignane@orange.fr

Documents pédagogiques

Les carnets du patrimoine


L’Office de Tourisme de Marignane a lancé la diffusion d’une première série des Carnets du patrimoine à l’occasion des Journées européennes le 16 septembre dernier.
Ceux-ci ont été conçus et réalisés depuis l’été 2016, en collaboration avec l’association des Amis de Marignane et de la Provence et les archives communales. Ces documents proposent une mise à jour de l’histoire et des possibilités de découverte des principaux monuments de la commune accessibles au public.
 


Les trois premiers concernent le château des Covet, actuel Hôtel de ville, la chapelle Notre-Dame de Pitié et la maison commune dite « beffroi ». Destinés à préparer, accompagner ou compléter les visites individuelles ou collectives, libres ou guidées, ils déploient plusieurs approches du monument :
- dans son contexte urbain ou rural, en liaison avec son site d’implantation et ses abords,
- selon un parcours propre, d’extérieur en intérieur,
- focalisant l’attention de ses aspects généraux aux détails les plus significatifs, inattendus ou curieux,
- évoluant dans le temps matérialisé par un ruban chronologique,
- objet de témoignages directs sur un état historique, choisis pour leur qualité littéraire.
S’ensuivent les renseignements pratiques liés à l’accès, aux modalités de visite et aux événements réguliers animant le monument.
Abondamment illustré, chaque carnet est construit autour d’une planche présentant le monument en vue axonométrique, réalisée pour l’occasion, si possible ouverte afin d’y repérer d’un seul regard tous les points clés.
 


La collection, éditée grâce au soutien du Crédit Mutuel et de l’association des Amis de Marignane et de la Provence, devrait s’enrichir d’un Carnet dédié à l’église Saint-Nicolas en cours de restauration.
 

 
 
Renseignements
Office de Tourisme de Marignane
Cours Mirabeau
13700 Marignane
04 42 31 12 97

mardi 28 novembre 2017

Dossiers d’étude

22 ex-voto peints pour la chapelle Notre-Dame de Miséricorde à Martigues (fin du XVIIIe – début du XXe siècle). Dossier d’étude sur une partie non documentée de la collection du musée Ziem.

Juin 2017
 
Ils tapissent et colorent avantageusement les parois d’une salle d’ethnographie locale au dernier étage du musée Ziem de Martigues. Ils sont au nombre de cinquante, cinq d’entre eux étant en réserve, parmi lesquels figurent quatre dessins aquarellés ou gouachés sur papier. Les ex-voto peints de la chapelle Notre-Dame de Miséricorde, malgré l’agitation des images qu’ils présentent et la profusion verbale que certains arborent, sont longtemps restés muets.
Une récente étude commandée en 2016 par le service Ville d’art et d’histoire de Martigues a permis d’en documenter assez précisément vingt-huit (voir l'article). Leur attribution à la dynastie et à l’atelier des peintres auteurs des décors pariétaux de la chapelle de l’Annonciade a occasionné la rédaction d’une notice individuelle sur chacun. Plus de la moitié de la collection se trouvait donc à la fin de l’année 2016 cataloguée sous les noms de Joseph Blaÿ (1740-1795) pour deux d’entre eux, Jean-André Bernard (1761-1810) pour trois panneaux, Joseph-Antoine Bernard (1764-1835) pour treize tableaux, Joseph Hilaire (1803-1870) pour dix peintures. A côté de cet ensemble couvrant la période de 1755 à 1857 restait à étudier vingt-deux ex-voto peints de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle. Le musée Ziem a donc souhaité finaliser ces travaux de recherches, déjà alimentés depuis 2010 par une suite de dossiers sur les collections d’ex-voto et les peintres actifs autour de l’Etang de Berre. A travers eux la question des ex-voto est apparue comme centrale dans le panorama des activités et de la production des ateliers pratiquant tout aussi bien la peinture d’histoire que le portrait ou le décor mural. Il y avait donc matière à aborder ces « petites » peintures d’ « histoires » comme des œuvres à part entière. Et à les faire entrer dans le champ de l’histoire de l’art, avec leur processus de création, leur procédé de fabrication, la personnalité de leurs commanditaires. Il conviendra d’y ajouter les circonstances de leur réalisation, la culture qui les sous-tend, l’iconographie qu’elles mettent en œuvre, leur datation. Et d’y décliner l’identité de leur auteur avéré ou supposé, sa biographie que l’ex-voto peint vient ponctuer, l’histoire de ce dernier parfois lisible dans sa matière même. Tout ceci en espérant que la recette de la traditionnelle notice vienne finalement pallier à une carence en informations et rectifier certains intitulés, datations, ou signatures mal interprétées. L’occasion est ainsi donnée à Martigues de faire entrer en résonance sa collection ethnographique d’ex-voto avec celle d’un musée d’art baptisé du nom d’un peintre. La nature populaire de cet art en appelle de fait à sonder les histoires personnelles et familiales de ces « petites » gens, un temps entrés en contact avec un artiste ou un artisan. Cette démarche, magistralement mise en œuvre par Félix Reynaud entre 1996 et 2000 pour sa séquence d’ouvrages sur les ex-voto de Notre-Dame de la Garde, est adoptée en première partie de chaque notice. A cette fin, ont été mises à contribution les ressources archivistiques les plus élémentaires : registres des actes d’état civil consultables pour la période de 1792 à 1902, listes nominatives des recensements de la population de la commune de 1836 à 1872, table des propriétaires de la matrice cadastrale avant 1914. Y a été effectué un relevé des mentions des donateurs nommément cités sur leur ex-voto, mais aussi des personnes exerçant un métier artistique ou artisanal en lien avec leur réalisation (peintres, peintres en bâtiment, peintres vitriers, lithographes, dessinateurs, hydrographes, doreurs), ainsi que les professionnels concernés au premier chef par le principal des évènements à l’origine de l’ex-voto, à savoir les médecins et pharmaciens. Enfin, peu usité, l’Indicateur Marseillais édité de 1841 à 1979, s’est avéré précieuse référence d’abord pour les prestataires marseillais, puis pour tous ceux du département à partir de 1882. Ce document interne aura pour vocation d’alimenter une future publication du musée sur l’intégralité de sa collection d’ex-voto peints.
 
Renseignements
Musée Ziem
11 Boulevard du 14 Juillet - 13500 Martigues
04 42 41 39 60

Dossiers d’étude

Histoire monumentale de Marignane d’après les documents authentiques du notaire Jean Bertrand (1529-1560) : l’église Notre-Dame de Nazareth, la chapelle Notre-Dame du Devens, la maison de ville, le château des Tende-Savoie.

 
Avril 2017
 
 
Quatrième volet de la série d’études marignanaises « d’après documents authentiques », ce fascicule propose une remontée dans le temps et dans les sources. L’année 2013 avait été consacrée à une campagne de recherches accompagnant la restauration de la chapelle Notre-Dame de Pitié (voir l'article). Le dépouillement systématique des registres de notaires et des procès verbaux des visites épiscopales avait alors apporté un nombre non négligeable de documents insoupçonnés. Forte de ces résultats tangibles, l’association des Amis de Marignane et de la Provence, de concert avec la ville, a engagé une seconde étude en 2015 sur l’église paroissiale (voir l'article), puis une troisième en 2016 sur la période de 1550 à 1645 pour laquelle le fonds des notaires de Marignane a livré une quantité considérable d’actes (voir l'article). S’est, à cette occasion, révélée l’existence de vingt-quatre registres du notaire marignanais Jean Bertrand couvrant les années de 1529 à 1560.  Inclus dans le fonds de l’étude marseillaise Blanc-Prévot-Giraudie versé aux Archives départementales, ces documents ont très certainement été transférés par Charles Lebon, notaire à Marseille de 1629 à 1674. Son nom l’identifie en effet comme descendant et successeur de Charles et Honoré Lebon, tous deux détenteurs de la charge à Marignane de la fin du XVIe au début du XVIIe siècle. Le parcours des registres du notaire Jean Bertrand a permis un certain nombre d’éclaircissements et de rectifications tout en apportant son lot d’inattendu. S’éclaire ainsi l’histoire des plus anciennes chapelles latérales de l’église paroissiale, celles de Notre-Dame de Pitié, de l’Annonciade, de Saint-Antoine et de Saint-Sébastien, la création de deux chapelles au début du XVIe siècle, celles de Sainte-Marie-Madeleine et de Sainte-Catherine, encore visibles et destinées à une prochaine restauration. Les délibérations de la communauté et prix-faits pour la surélévation du clocher tel qu’il se voit aujourd’hui permettent d’en connaître les auteurs, les tailleurs de pierre Guillaume Benoît (Guilhermus Benedicte) d’Aix, et Maurice Raynier de Marignane, ainsi que la date de 1533-1535, entrepris en hommage à François Ier dont figuraient les armes sur un écusson perdu. Se révèlent également les projets d’agrandissement du sanctuaire dès 1560. L’existence de la chapelle Notre-Dame de Pitié, dite alors « du Devens », se trouve désormais attestée dès 1540 et le Calvaire, ainsi que les sept oratoires dont un seul relief est conservé, associés au nom du sculpteur pertuisien Nicolas Petit, sollicité grâce aux dispositions testamentaires d’un laboureur marignanais. L’horloge de la maison commune, portant la date de 1516 ne daterait curieusement que de 1552-1559, simplement millésimée en hommage aux Savoie-Tende. Un document de première importance vient documenter l’histoire du château, propriété de Claude de Tende, précisément décrit et inventorié en 1540, embelli dès 1552-1559 par les maçons Jean Aruel (ou Arvel) et Barthomieu Raynier, ainsi que le gypier Jean Mille, sous la direction de l’architecte marseillais Jean Leconte. Des interventions dans son grand jardin, peu à peu transformé en parc, font également partie du projet. Quelques œuvres d’art inattendues sont désormais connues à Marignane, comme un « beau » portrait de Claude de Tende, des vitraux à ses armes, ainsi qu’une grande bannière de saint Christophe marquant l’ancienne entrée du château et de sa chapelle, toutes disparues. Enfin, ont été trouvés des actes inédits sur les liens très étroits entre Claude de Tende et le capitaine Antoine Escalin des Aimars, préparant certainement à ses côtés, peut-être à Marignane même, la mission diplomatique que François Ier lui confiera en 1541 pour négocier avec Soliman le Magnifique. Autant de repères historiques qui vont alimenter une série de documents sérieusement remis à jour sur le patrimoine de la commune, diffusés en collaboration avec l’Office du Tourisme.
 
Renseignements
Association des Amis de Marignane et de la Provence
5, rue Foch - 13700 Marignane
04 42 34 87 32

vendredi 28 avril 2017

Conférences

Peindre en Provence à la Renaissance : cycle de 10 conférences virtuelles

Proposé par l’Université Virtuelle du Temps Disponible
 
 
 
Vendredi 9 juin 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 5

De retour de Rome… (1540-1560)

Si tous les chemins y mènent, beaucoup en reviennent également. Rome a constitué le creuset de la Renaissance classique entre 1500 et 1520, portant au pinacle ses plus emblématiques représentants, Raphaël et Michel-Ange. A leur humble côté s’y repèrent les premières communautés d’artistes français, formés à la « grande » ou « belle » manière, riches de nouveaux modèles et imprégnés d’une culture internationale. Dès les années 1530, ayant probablement fui le traumatisant Sac de Rome de 1527, apparaît en Provence cette nouvelle génération de peintres abondamment sollicités par les marchands et banquiers d’Avignon, l’aristocratie parlementaire aixoise et des prélats fortement italianisés.  Au savoyard Henri Guigues s’adjoignent ainsi un encore mystérieux Jean de Condon, le désormais célèbre champenois Simon de Mailly (dit de Châlons), le néerlandais Laurent Roterdam et le bourguignon Pierre Malet dont la présence en Provence et à Rome a ravivé l’intérêt des chercheurs. Réminiscences directes ou modèles gravés alimentent leurs œuvres. Certaines garnissent encore les collections et monuments romains, d’un côté, de grands établissements culturels, des sanctuaires, mais aussi de petits musées associatifs locaux ou collections confidentielles, de l’autre.
 
Vendredi 7 juillet 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 6

Présences italiennes en Provence (1560-1590)

Les offres françaises ne manquèrent pas aux artistes italiens, issus de l’atelier de Raphaël notamment, sur le royal chantier de Fontainebleau en particulier. Entrés dans le concert du maniérisme international, le royaume et ses provinces réservèrent un accueil apparemment bienveillant (intéressé aussi…) aux peintres ultramontains et à leurs œuvres. La Provence n’a curieusement guère attiré l’attention sur cet aspect transfrontalier dans la seconde moitié du XVIe siècle. On y relève pourtant la présence d’un Camillo Saturno, à Fréjus et à Aix, signant ostensiblement « Romanus », et d’un Giovanni Capassini « florentin » à Aix et tout le long de la vallée du Rhône jusqu’à Lyon. On pourrait associer le premier au cercle raphaëlesque de Luca Penni, le second à son réputé maître toscan Andrea del Sarto. Et tous deux à des élèves et successeurs qui intégrèrent l’héritage italien dans leur peinture, comme le lyonnais Etienne Martellange, aussi passé par la Provence entre Lyon et Rome. Mais à trop regarder vers la Ville Eternelle, on oublie souvent d’autres foyers italiens exportateurs d’artistes et d’œuvres, préparant déjà vers 1570 l’orientation classique et contre réformatrice de la peinture. A un encore méconnu Coriolano Malagavazzo de Crémone sont déjà donnés deux tableaux en Provence. De quoi guider le regard et la curiosité vers la Lombardie aussi.
 
Connexion par internet via un ordinateur, une tablette tactile ou un smartphone.
Conférences interactives permettant à tous les participants d’échanger en direct avec le conférencier et entre eux.
 
Inscription et programme sur le site de l’UVTD :
Renseignements :
01 81 51 68 78

mercredi 1 mars 2017

Conférence

Les peintures murales de l’Annonciade et l’atelier martégal des Blaÿ, Bernard, Flaugier et Hilaire (1704-1870)


Mardi 21 mars 2017 à 18h30
Martigues, Chapelle de l’Annonciade
Rue du docteur Sérieux − Jonquières

Dans le cadre des mardis du patrimoine


La chapelle des Pénitents Blancs de l’Annonciade offre l’expérience enveloppante d’un décor polychrome. Élément manquant jusqu’en 1754 (et non 1734), les peintures murales constituent la part essentielle de ce déploiement baroque qui, de plus, est signé.
« Blaÿ père et fils » demeurent curieusement des noms sans grande résonance à Martigues. Ils y ont pourtant fondé un atelier ayant marqué de son empreinte le paysage imaginaire d’un territoire pendant près de deux siècles. Et ce précisément à partir de leur intervention sur les parois de l’Annonciade, première œuvre initiant un catalogue couvrant XVIIIe et XIXe siècles. Une sorte de matrice associant Guillaume et Joseph Blaÿ, auxquels succéderont Joseph-Bernard Flaugier, Jean-André et Joseph-Antoine Bernard puis Joseph Hilaire, à Martigues, autour de l’étang, en Provence et en Catalogne. Répondant précisément aux besoins en images d’une population croissante, ils nous ont laissé peintures monumentales, « tapisseries », panoramas, toiles de retables, bannières, ex-voto, portraits, recueil de botanique, etc.
Renseignements et réservations :
Archives Communales de Martigues
archives-communales@ville-martigues.fr
Tél. 04 42 44 30 65

lundi 9 janvier 2017

Conférence

Peindre en Provence à la Renaissance : cycle de 10 conférences virtuelles

Proposé par l’Université Virtuelle du Temps Disponible
 
 
Vendredi 3 février 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 1

Le crépuscule des Primitifs (1490-1510)

La peinture de la Renaissance évoque pour beaucoup la notion de chef-d’œuvre, d’art courtisan et d’apparition de l’académisme. Peindre en province, en Provence, au XVIe siècle, répond à des considérations souvent autres. Les Primitifs, définis comme peintres sur panneaux aux XIVe et XVe siècles, en ont été redécouverts et mis à l’honneur depuis la grande exposition nationale de 1904 au Louvre. Parmi eux, quelques personnalités ont œuvré à Avignon, Aix et Marseille à l’aube de la Renaissance. A Nicolas Dipre, venu de Paris, Josse Lieferinxe du Hainaut, sont données des peintures que se partagent aujourd’hui de grands musées en Europe, aux Etats-Unis, en Russie, etc. Sur leurs retables démembrés, toiles, dessin sur parchemin, s’observent une nouvelle vision et de nouvelles pratiques enrichissant l’héritage médiéval : un dessin plus nerveux caché sous des formes plus apaisées, une lumière encore jamais expérimentée, des détails parfois triviaux extraits du quotidien, une rare ampleur donnée aux vues de ville et paysages.
 
Vendredi 17 février 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 2

Au débouché des vallées alpines (1500-1520)


Fraîchement rattachée à la France, la Provence connaît un afflux de peintres piémontais et savoisiens vers 1500. Pierre Bœuf, originaire de Sisteron, semble avoir joué à ce titre un rôle transmetteur le long de la vallée de la Durance. Il a probablement collaboré avec Hans Clemer, cousin de Josse Lieferinxe déjà rencontré au cours de notre première rencontre du cycle. Alternativement actif autour de Saluces, d’Aix et de Marseille, on reconnaît des deux côtés des Alpes son apport à une peinture provinciale pleinement entrée dans la « Renaissance ». L’occasion est ici donnée de découvrir en détail des œuvres peu connues, soigneusement conservées dans de petites localités comme Pertuis, Pélissanne, Vinon-sur-Verdon, Cabriès, Jouques, La Celle, Aups, mais aussi Celle Macra, Elva ou Centallo du côté italien.
 
Vendredi 7 avril 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 3

Le dynamisme marseillais des années (1520-1530)

François Ier en a fait « la clé du royaume ». Marseille devient alors un creuset pour qui veut y faire des affaires, peintres et artisans compris. Un véritable relais s’y opère entre la Provence orientale, le comté de Nice, et Avignon ouvrant sur le Comtat venaissin. Trois grandes personnalités s’y sont imposées entre 1510 et 1530 : Etienne Peson, peut-être d’Arles, Jean Cordonnier dit de Troyes, et Antoine Ronzen probablement de Ronse ou Renaix en Flandre orientale. Véritables peintres entrepreneurs, ils ont conçu et laissé d’immenses œuvres exécutées à plusieurs mains. On y décèle des modèles employés à foison qu’on a plaisir à identifier en feuilletant les premiers albums de gravures commercialisés à grande échelle. Le style personnel apparaît dès lors comme premier gage de distinction pour ses artistes qu’on suit non seulement à Marseille, à Aix, mais également à Saint-Maximin, Pignans, Biot, Puget-Théniers, Villars-sur-Var.
 
Vendredi 12 mai 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 4

Le poids de l’héritage niçois en Provence orientale (1525-1560)

Nice et son « arrière pays » ont véritablement connu leur adhésion au mouvement renaissant à travers la figure de Louis Bréa autour de 1500. Ces territoires appartiennent alors au duché de Savoie, sans pour autant que sa limite fluviale du Var ne constitue un obstacle à l’échange artistique. Certaines des œuvres de Bréa ont déjà gagné la Provence, à Six-Fours notamment, avant que ses successeurs ne consolident ce pont. Antoine Bréa semble même y multiplier les séjours et les activités : à Marseille, peut-être à Puget-Théniers, à Grasse et dans les environs de Draguignan. Si la vivacité et l’originalité niçoise s’éteignent vers 1525 à travers l’œuvre impersonnelle de François Bréa et la migration d’autres peintres vers Marseille et Avignon, l’héritage s’en exporte d’autant plus facilement. A Antibes avec l’encore mystérieux Antoine Aondi, en pays dracénois où œuvrent un certain Jean de Guélin suivi du picard André Carton dit Hurlupin récemment redécouvert. A proximité de réputés lieux de villégiature sera ainsi exploré un patrimoine méconnu, de la Côte d’Azur aux confins de l’ancien diocèse de Fréjus.
 
Suite du cycle :
 
Vendredi 9 juin 2017
15h00 – 16h00
Peindre en Provence à la Renaissance
Partie 5
De retour de Rome… (1540-1560)
 
Vendredi 7 juillet 2017
15h00 – 16h00
Peindre en Provence à la Renaissance
Partie 6
Présences italiennes en Provence (1560-1590)
Connexion par internet via un ordinateur, une tablette tactile ou un smartphone.
Conférences interactives permettant à tous les participants d’échanger en direct avec le conférencier et entre eux.
 
Inscription et programme sur le site de l’UVTD :
Renseignements :
01 81 51 68 78