Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art

Le blog d’un chercheur et formateur en histoire de l’art
en Provence… et ailleurs


L’art où, par qui, et comme il s’est fait.
Les articles régulièrement postés ici rendent compte d’une activité de recherche, de publication et de conception d’outils pédagogiques.
Ce blog déroule une vision concrète et sensible de l’histoire de l’art entrevue dans ses relations de proximité avec un territoire, avec des artistes parfois surpris dans leur travail d’atelier.
Une collection de monographies sur des peintres méconnus invite à (re)découvrir un patrimoine parfois insoupçonné en Provence. Des publications et des conférences en communiquent les récentes mises à jour. Des dossiers d’étude à destination des collectivités contribuent à la connaissance, aux décisions de conservation et aux choix de mise en valeur d’œuvres longtemps ignorées voire remisées.
Un ensemble de supports et matériels pédagogiques s’adresse à des publics divers, allant de l’outil de médiation à l’objet de formation.

Patrick Varrot
Formation, recherches et publications en histoire de l'art
Marseille
Pour tout contact: patrick.varrot@wanadoo.fr

lundi 9 janvier 2017

Conférence

Peindre en Provence à la Renaissance : cycle de 10 conférences virtuelles

Proposé par l’Université Virtuelle du Temps Disponible
 
 
Vendredi 3 février 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 1

Le crépuscule des Primitifs (1490-1510)

La peinture de la Renaissance évoque pour beaucoup la notion de chef-d’œuvre, d’art courtisan et d’apparition de l’académisme. Peindre en province, en Provence, au XVIe siècle, répond à des considérations souvent autres. Les Primitifs, définis comme peintres sur panneaux aux XIVe et XVe siècles, en ont été redécouverts et mis à l’honneur depuis la grande exposition nationale de 1904 au Louvre. Parmi eux, quelques personnalités ont œuvré à Avignon, Aix et Marseille à l’aube de la Renaissance. A Nicolas Dipre, venu de Paris, Josse Lieferinxe du Hainaut, sont données des peintures que se partagent aujourd’hui de grands musées en Europe, aux Etats-Unis, en Russie, etc. Sur leurs retables démembrés, toiles, dessin sur parchemin, s’observent une nouvelle vision et de nouvelles pratiques enrichissant l’héritage médiéval : un dessin plus nerveux caché sous des formes plus apaisées, une lumière encore jamais expérimentée, des détails parfois triviaux extraits du quotidien, une rare ampleur donnée aux vues de ville et paysages.
 
Vendredi 17 février 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 2

Au débouché des vallées alpines (1500-1520)


Fraîchement rattachée à la France, la Provence connaît un afflux de peintres piémontais et savoisiens vers 1500. Pierre Bœuf, originaire de Sisteron, semble avoir joué à ce titre un rôle transmetteur le long de la vallée de la Durance. Il a probablement collaboré avec Hans Clemer, cousin de Josse Lieferinxe déjà rencontré au cours de notre première rencontre du cycle. Alternativement actif autour de Saluces, d’Aix et de Marseille, on reconnaît des deux côtés des Alpes son apport à une peinture provinciale pleinement entrée dans la « Renaissance ». L’occasion est ici donnée de découvrir en détail des œuvres peu connues, soigneusement conservées dans de petites localités comme Pertuis, Pélissanne, Vinon-sur-Verdon, Cabriès, Jouques, La Celle, Aups, mais aussi Celle Macra, Elva ou Centallo du côté italien.
 
Vendredi 7 avril 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 3

Le dynamisme marseillais des années (1520-1530)

François Ier en a fait « la clé du royaume ». Marseille devient alors un creuset pour qui veut y faire des affaires, peintres et artisans compris. Un véritable relais s’y opère entre la Provence orientale, le comté de Nice, et Avignon ouvrant sur le Comtat venaissin. Trois grandes personnalités s’y sont imposées entre 1510 et 1530 : Etienne Peson, peut-être d’Arles, Jean Cordonnier dit de Troyes, et Antoine Ronzen probablement de Ronse ou Renaix en Flandre orientale. Véritables peintres entrepreneurs, ils ont conçu et laissé d’immenses œuvres exécutées à plusieurs mains. On y décèle des modèles employés à foison qu’on a plaisir à identifier en feuilletant les premiers albums de gravures commercialisés à grande échelle. Le style personnel apparaît dès lors comme premier gage de distinction pour ses artistes qu’on suit non seulement à Marseille, à Aix, mais également à Saint-Maximin, Pignans, Biot, Puget-Théniers, Villars-sur-Var.
 
Vendredi 12 mai 2017
15h00 – 16h00

Peindre en Provence à la Renaissance

Partie 4

Le poids de l’héritage niçois en Provence orientale (1525-1560)

Nice et son « arrière pays » ont véritablement connu leur adhésion au mouvement renaissant à travers la figure de Louis Bréa autour de 1500. Ces territoires appartiennent alors au duché de Savoie, sans pour autant que sa limite fluviale du Var ne constitue un obstacle à l’échange artistique. Certaines des œuvres de Bréa ont déjà gagné la Provence, à Six-Fours notamment, avant que ses successeurs ne consolident ce pont. Antoine Bréa semble même y multiplier les séjours et les activités : à Marseille, peut-être à Puget-Théniers, à Grasse et dans les environs de Draguignan. Si la vivacité et l’originalité niçoise s’éteignent vers 1525 à travers l’œuvre impersonnelle de François Bréa et la migration d’autres peintres vers Marseille et Avignon, l’héritage s’en exporte d’autant plus facilement. A Antibes avec l’encore mystérieux Antoine Aondi, en pays dracénois où œuvrent un certain Jean de Guélin suivi du picard André Carton dit Hurlupin récemment redécouvert. A proximité de réputés lieux de villégiature sera ainsi exploré un patrimoine méconnu, de la Côte d’Azur aux confins de l’ancien diocèse de Fréjus.
 
Suite du cycle :
 
Vendredi 9 juin 2017
15h00 – 16h00
Peindre en Provence à la Renaissance
Partie 5
De retour de Rome… (1540-1560)
 
Vendredi 7 juillet 2017
15h00 – 16h00
Peindre en Provence à la Renaissance
Partie 6
Présences italiennes en Provence (1560-1590)
Connexion par internet via un ordinateur, une tablette tactile ou un smartphone.
Conférences interactives permettant à tous les participants d’échanger en direct avec le conférencier et entre eux.
 
Inscription et programme sur le site de l’UVTD :
Renseignements :
01 81 51 68 78