Un atelier de peintres actif à Martigues (1704-1870) : Guillaume et Joseph Blaÿ, Joseph-Bernard Flaugier, Jean-André
et Joseph-Antoine Bernard, Joseph Hilaire.
Dossier d’étude autour des peintures murales de la chapelle des Pénitents Blancs de l’Annonciade.
Novembre 2016

Au titre des dernières découvertes générées par la mise en
œuvre de ce dossier figurent l’acte de baptême de Joseph Blaÿ (1740-1795) à la
paroisse Saint-Laurent de Marseille, l’intégration à son catalogue d’œuvres
documentées comme un recueil de botanique à Avignon, une série de portraits des
bienfaiteurs des hospices d’Arles, deux ex-voto attribués au musée Ziem et deux
toiles anonymes déposées dans les réserves municipales, la présence de son père
Guillaume Blaÿ (1704-1765) à Marseille pendant plus de dix ans, et surtout de
son activité de « peintre en tapisserie », l’inventaire du mobilier
garnissant en partie la maison-atelier de Joseph dans la rue Capoulière à
Martigues, noyau d’une collection transmise sur quatre générations. De même
vient parachever les notices biographiques des frères Bernard la transcription
de leurs actes de naissance récemment trouvés, et pour Jean-André (1761-1810),
celui de son décès à Marseille. La personnalité de ce peintre tend par ailleurs
à se préciser grâce au rapprochement de nouvelles œuvres repérées au musée
Ziem. Les traces documentaires se sont donc accumulées. Jean-André et
Joseph-Antoine Bernard (1764-1835) peuvent désormais, grâce à leur identité
recomposée, alimenter le plus riche chapitre de cette étude comme chaînons
manquants entre grande peinture d’histoire religieuse et petit ex-voto
populaire, entre siècle des Lumières et triomphe de l’industrie qui relégua
leur dernier successeur au rang d’artisan vitrier et peintre en bâtiment. C’est
en effet sur la biographie et le catalogue inédit de cet obscur Joseph Hilaire
(1803-1870), venu de Marseille poursuivre, et certainement restaurer, l’œuvre
de la dynastie martégale éteinte que se clôt l'étude. Ironie de l’histoire, ses interventions
maladroites et dégradantes sont peut-être à l’origine de la conservation des
peintures de la chapelle des Pénitents de Jonquières, où aux strates
archéologiques dernièrement explorées peuvent désormais succéder un effeuillage
artistique.
Renseignements
Service Ville d’Art et d’Histoire
Direction culturelle de la ville de Martigues
Quai Lucien Toulmond
13500 MARTIGUES
04.42.10.82.71